La course aux législatives se fera-t-elle sans Marine Le Pen ? L’ancienne candidate à la présidentielle, qui a échoué face à Emmanuel Macron, serait trop “épuisée” par la campagne, selon plusieurs membres du parti, qui lui conseillent ainsi de ne pas se lancer dans cette course. Les opinions divergent au sein-même du Front national, à […]
La course aux législatives se fera-t-elle sans Marine Le Pen ? L’ancienne candidate à la présidentielle, qui a échoué face à Emmanuel Macron, serait trop « épuisée » par la campagne, selon plusieurs membres du parti, qui lui conseillent ainsi de ne pas se lancer dans cette course. Les opinions divergent au sein-même du Front national, à tel point qu’elle n’a toujours pas pris sa décision.
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La santé passe avant tout, même en politique : « Elle est totalement épuisée par une campagne présidentielle où elle a tout donné, on l’a vu dans la dernière ligne droite de la campagne. Elle ne peut pas enchaîner dans ces conditions. Si elle est candidate, il lui faudra aussi porter la campagne au niveau national, et ce sera compliqué de combiner les deux », indique le député Gilbert Collard au Figaro, qui penche ainsi vers la non-candidature de sa présidente.
Au-delà de son état de santé, c’est sa propre image qui inquiète certains membres du FN. « Elle prendrait un risque à descendre du piédestal conféré par la séquence présidentielle pour aller dans l’arène des législatives », ajoute le député du Gard. Pour lui, le plus important serait qu’elle prenne « le temps de restructurer le mouvement ».
Déjà affaiblie par des chantages de démission
En interne, le parti souffre déjà de tensions. Après l’annonce du départ de Marion Maréchal-Le Pen, c’est au tour de Florian Philippot de menacer de démissionner du FN. Depuis quelques jours, une guerre interne se joue entre les « pro » et « anti » euro : le parti a en effet envisagé la possibilité de « remettre en cause » le projet de la sortie de l’euro, puisque les Français l’ont « rejeté en bloc », selon les mots de Bernard Monot, le conseiller économique de Marine Le Pen. Florian Philippot, le numéro 2 du parti et très défavorable à l’euro, a ainsi menacé de quitter le parti, si cette mesure n’était plus dans les programmes.
En plus d’être fragilisée par la défaite et par les longs mois de campagne, Marine Le Pen devra donc faire face à cette autre difficulté, si elle décide de se présenter dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, dans son « fief » d’Hénin-Beaumont. Le FN a même déjà revu à la baisse ses ambitions des législatives : il n’envisagerait de prendre qu’une quinzaine de sièges de députés à l’Assemblée, alors qu’il pensait en obtenir entre 80 et 100 il y a encore quelques semaines.
Des remplaçants déjà envisagés
La présidente du FN serait donc en plein doute. « Elle n’a pas encore pris sa décision. Elle a juste indiqué qu’elle allait chapeauter la campagne législative du FN, mais la concernant, rien n’est acté », a ainsi avoué vendredi au Parisien Jean-Lin Lacapelle, le secrétaire général adjoint du parti, qui « souhaite » néanmoins qu’elle se présente.
Selon le JDD, des candidatures seraient même déjà envisagées pour la remplacer : trois adjoints du maire d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, dont Bruno Bilde, conseiller spécial de la présidente.
Marine Le Pen, qui reste « injoignable depuis vendredi » d’après Le Figaro, a jusqu’au 19 mai pour déposer sa candidature, ou non.
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