Notre numéro spécial Miossec rédacteur en chef invité est en kiosque.
N’ayant jamais écrit un seul édito de ma vie, j’en profite pour faire un très grand coucou à Rachid Taha (on venait du même coin) et ouvrir, dans la foulée, les guillemets : “La vie, ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, c’est d’apprendre à danser sous la pluie.” C’est écrit par un vieux compagnon de route de Béatrice Dalle, Sénèque.
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Vous croiserez dans ces pages de belles personnes qui savent danser sous la pluie, qui savent affronter les éléments parce que la vie à l’abri est impensable. Et sous la pluie, s’il y a une chose que l’on aime faire, c’est rire. On y trouve beaucoup de gens marrants, dans ces pages, des gens marrants qui savent pleurer aussi.
Des grenades, des munitions pour les conversations
Comme quand Clément Méric perd la sienne, de vie, pour nous protéger des cellules fascistes qui se répandent dans les villes, villages du pays. Toutes les personnes ici présentes sont des combattants, combattantes. Des personnes qui avancent en se tenant droit, et ont toutes un drôle de rapport à l’argent, quand j’y pense. Et sont douces, aussi.
Irène Frachon a découvert un charnier de milliers de personnes et les responsables sont toujours là, les corps aussi. Laurent Chauvaud nous hurle que la terre meure sous nos yeux avec des chiffres, et des coquilles Saint-Jacques. Stephen Smith donne des choses à savoir sur l’immigration, et donc sur la démographie. Des grenades, des munitions pour les conversations qui de plus en plus souvent deviennent folles.
Vous entrerez dans une ville hospitalière, Brest, et découvrirez son nouveau représentant : Lesneu. Mais vous n’y verrez pas ses environs de toute beauté, on se les garde. C’est plus loin dans la campagne qu’avec Sophie Calle il y avait eu l’enterrement des secrets d’un village. Une autre fois, ce fut à Ouessant, en compagnie de Pippo Delbono, qu’elle chercha à se faire enterrer. Cette fois-ci, c’est un chat, un disque (un titre Lebeau-Miossec) et un gros panier de musiciens.
Danser sous la pluie
Je ne crois pas qu’il y ait plus opposé que le facteur Cheval du punk, Antoine Rigal, et l’extrêmement réfléchi Johann Le Guillerm. Donc, les voilà. Avec Gérard Lefort, Guillaume Dustan, Georges Perros, Agnès Berthon, Eric Chevillard, le crachin n’est pas tiède.
Ayant été par le passé, et par moments, journaliste olé-olé, j’ai été extrêmement et très agréablement surpris par la gentillesse, l’envie, le désir de ceux-ci. J’ai eu la chance de les voir danser sous la pluie, eux aussi. Et ça fait du bien. Comme ce numéro, j’espère. En tout cas, c’était l’idée.
Notre numéro spécial avec Miossec en rédacteur en chef est disponible ici:
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