Le sexe sous toutes ses formes, vu comme une soupape pour périodes difficiles et comme un espace de liberté à défendre.
“Faut virer Pamela et flouter les bites. Je passe les images et je me mets aux jets des femmes fontaines.” Voilà l’un des dialogues que l’on pouvait glaner dans les locaux des Inrocks près du service photo en cette fin juillet, un après-midi de canicule.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Chaque été, le numéro sexe chamboule les habitudes et les libidos de la rédaction, entraînant sa dose de fous rires, d’échanges surréalistes et de débats acharnés face à ce qui reste un joyeux casse-tête : parvenir à proposer des sujets novateurs (le fist ? c’est so 2012…), excitants et qui entrent en résonance avec le monde dans lequel nous vivons.
Soupape
En cette sale année 2016, marquée par la montée des intégrismes, les replis identitaires et les poussées d’homophobie, le sexe – la faculté de représenter et de vivre librement sa sexualité – apparaît plus que jamais essentiel : une soupape mais aussi une métaphore de libertés et un bastion à défendre.
Dans ce numéro qui mixe enquêtes, reportages, actu, culture et société, nous avons essayé de vous présenter les joyeux sbires d’une tribu qui œuvre pour l’extension du domaine de la lutte sexuelle : réalisateurs, acteurs, penseurs, photographes qui, avec les outils qui leur sont propres, présentent une pluralité de représentations, de pratiques, de conceptions, de formes.
Comme chaque été, il y aura donc des rencontres (la pornstar musulmane d’origine pakistanaise Nadia Ali, égérie du “hijab porn”, un genre controversé et florissant, menacée de mort ; Colby Keller, un beau gosse viking, nouvelle star du porno gay…) ; des aventures (une plongée dans les eaux chaudes des femmes fontaines, une enquête sur l’univers priapique des marabouts…).
Mais aussi une histoire de la sextape, un quiz sexe et cinéma, des émois et peut-être des premières fois.
Le temps des questions
Vous laisserez-vous tenter par la chatouille, pratique BDSM soft idéale pour lâcher prise dans un monde de sexe de plus en plus scruté, aseptisé, contrôlé ?
Cramerez-vous votre budget vacances en tokens, soudainement subjugué par les charmes de Victoria Alouqua, la reine française des camgirls ?
Trépignerez-vous d’impatience à l’idée de vivre votre première expérience de porno immersif en enfilant un casque de réalité virtuelle ?
Serez-vous plongé dans une douce mélancolie en lisant, aux côtés de votre moitié, l’entretien avec le psychologue Eric Bidaud sur les rapports entre pornographie et psychanalyse ?
D’ici là…
Citant Freud, le clinicien rappelle qu’“on n’aime jamais exactement ce que l’on désire, et on ne désire jamais exactement ce que l’on aime”. Vertige.
Si les réponses vous appartiennent, on est prêts à parier que ces questions vous occuperont au moins jusqu’au 17 août, date de notre retour dans les kiosques avec le numéro de la rentrée littéraire. D’ici là, bon été. Et bon sexe.
Géraldine Sarratia
Les Inrockuptibles, numéro de l’été spécial sexe 2016, en kiosques mercredi 27 juillet pendant trois semaines, disponible dans notre boutique et en intégralité sur notre site premium
{"type":"Banniere-Basse"}