Selon une étude du Cologne Institute for Economic Research, Berlin serait la seule capitale européenne à peser sur le PIB de son pays. Sans Paris, la France perdrait 15% de son PIB. Le Royaume-Uni 11% sans Londres, la Grèce 20% sans Athènes. Les résultats seraient tout aussi désastreux pour l’Italie, la Pologne, la Belgique l’Autriche et l’Espagne.
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Mais comme le rapporte le magazine Quartz, Berlin est à contre-courant. Seul 4% du PIB par habitant provient de richesses créées par la capitale. Par ailleurs, Berlin, qui enrichit moins le pays que d’autres villes, fait baisser de 0,2% le taux de revenu par habitant.
Si les sièges des entreprises françaises les plus imposantes, comme Total, Renault et Peugeot, se trouvent à Paris, les industriels allemands sont installés à l’extérieur de la capitale. BMW et Siemens, par exemple, en Bavière. S’il en est de même pour Rome, comme le rappelle l’Express Business, qui est éloignée de la zone industrielle du Nord du pays, la ville augmente néanmoins de 2% le PIB des italiens.
Les start-up au secours de la capitale
Quartz rappelle que la ville a difficilement remonté la pente économique après la chute du mur, en 1989. La riche partie ouest et l’est ex-communiste ont allié leurs forces pour développer une ville devenue aujourd’hui symbole de la culture, de l’économie et des nuits européennes. Même si le taux de chômage y reste plus élevé que dans le reste du pays.
Boudée par les géants allemands, Berlin est devenue l’épicentre du secteur des services, et plus récemment incubateur de start-ups européennes et internationales.
Comme l’analysait un article du Guardian en 2014, les loyers berlinois, bien moins chers que ceux des autres capitales européennes, rendent la ville très attractive pour les jeunes entreprises, telles que Soundcloud et Wooga. Bill Gates lui-même y a fondé ResearchGate, un réseau de scientifiques et chercheurs internationaux.
De nombreuses innovations qui poussent les observateurs à qualifier la capitale allemande de Silicon Valley européenne. Il y a une dizaine d’années, résumant une situation très actuelle, l’ancien maire de la ville Klaus Worwereit avait notamment qualifié sa circonscription de “pauvre mais sexy”.
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