Avec son physique impressionnant, ses stats hallucinantes (il vient d’offrir la victoire en NBA à son équipe de Cleveland), des contrats publicitaires mirobolants, LeBron James fascine autant qu’il agace. Retour sur l’itinéraire d’un enfant gâté, aussi doué que détesté.
Ses performances sur le terrain rendent le constat incontestable : LeBron James est un champion, de ceux qui font la légende du basketball. ESPN le classe d’ailleurs comme le troisième meilleur joueur de l’histoire. Mais contrairement à ses illustres aînés, Michael Jordan en tête, il est parvenu à se mettre à dos une grande partie du public et des médias, parfois à tort, parfois à raison.
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L’accumulation de faux pas et LA trahison
L’athlète LeBron James est doué et l’homme ne le sait que trop, et en fait souvent des caisses. Il n’hésite pas à parader avec des maillots faits sur mesure sur lesquels on peut lire ‘’LBJ MVP” (pour LeBron James Most Valuable Player) ou “Check My $tats”, de quoi en énerver plus d’un.
Certains sont crispés par sa personnalité à tendance mégalomaniaque, et d’autres sont plus sceptiques sur son jeu :
« En fait, LeBron James est quelqu’un de plutôt sage sur les parquets. Certes il s’est auto-proclamé « the King », « le meilleur joueur de la planète », mais il est rarement impliqué dans les accrochages ou les bagarres. Au final, c’est plutôt cela qu’on lui reproche : d’avoir un physique de golgoth mais d’être « soft », de « flopper » à la moindre occasion. A une période, c’était plutôt vrai : ça l’est moins aujourd’hui », nous explique Gaetan Scherrer, journaliste à l’Equipe.
L’année 2008 a vu la naissance du site ihatelebronjames.com sur lequel on pouvait lire « Pourquoi ce site existe ? C’est simple : parce que je déteste LeBron James, pour pleins de raisons. Il est responsable de ce qu’il est devenu : une monstruosité complète« . Bonne ambiance…
‘’ Ces dernières années, LeBron reste le joueur NBA qui a attiré le plus de « haters », y compris certains journalistes : Skip Bayless, célèbre chroniqueur d’ESPN, a ainsi passé sa carrière à le critiquer, parfois très violemment.’’ rappelle Gaetan Scherrer.
Cela aurait pu s’arrêter là si LeBron James lui-même n’avait pas mis le feu aux poudres en pratiquant ce que les médias américains nomment « the decision« . Soit la décision de quitter l’équipe de Cleveland en 2010, la ville où il a grandi et où il a débuté sa carrière pro, pour ‘’apporter ses talents à Miami’’ comme il l’avait dit à l’époque et tenter de gagner son premier titre en Floride. Cette trahison a été très mal vécue par les fans de Cleveland qui ont réagi en brûlant son maillot dans les rues. Pour ne rien arranger, la défaite de Miami en finale en 2011, notamment à cause de ses prestations décevantes a accentué sa réputation de loser.
Ainsi, d’autres sites défouloirs sont nés, tels que le groupe »LeBron James Haters United » sur Facebook pour mieux donner libre cours au nombre exponentiel d’insultes à l’encontre du joueur.
Le retour en grâce du roi du game sportif, médiatique et business
C’est bien connu, l’Amérique aime mettre à mort ses héros avant de les ramener triomphalement à la vie après une longue pénitence de leur part. L’histoire de LeBron James n’échappe pas à la règle.
Après avoir remporté deux titres à Miami en 2012 et 2013, le joueur s’est refait une santé et une réputation. C’est dans ses conditions qu’il a fait le choix de retourner à Cleveland en 2014 et qu’il vient d’offrir à la ville le premier trophée de champion NBA de toute son histoire. En cela il a mis un terme à la « malédiction » de Cleveland, aucune victoire en 52 ans, en offrant le titre de champions aux Cavs.
http://www.youtube.com/watch?v=CUMlLgrwzF0
Juste après la victoire, et en totale cohérence avec sa réputation quelque peu mégalo, il n’a rien trouvé de mieux que de troller ses adversaires, les Golden State Warriors, en arborant lors d’une grande parade dans la ville de Cleveland un t-shirt sur lequel est écrit ’’Ultime Warrior’’.
Le champion peut se permettre d’agir de la sorte car il est à nouveau rentré dans les bonnes grâces de Cleveland et des fans de NBA. Preuve irréfutable de sa popularité ? Le contrat à vie qu’il a signé avec Nike en décembre 2015 pour une somme proche des 500 millions de dollars selon USA Today. De quoi envisager sa retraite d’ici quelques années (il n’a que 31 ans) avec sérénité.
Plus récemment, il a été choisi pour succéder à Michael Jordan dans la suite de Space Jam. On serait tenté d’y voir un passage de relai qui prend des atours de plus en plus officiels.
Fait amusant qui saura une fois de plus en rendre jaloux plus d’un(e), LeBron James est officiellement le nouveau chouchou de Rihanna, à l’instar d’un certain « baby benze » aka Karim Benzema en son temps. La princesse de la Barbade aime en effet poster régulièrement des photos du champion de basket agrémentées de légendes encourageantes et très enjouées, telles des déclarations d’ ‘’amour’’ et d’admiration facétieuses, à l’image de la chanteuse. Et quand on est adoubé par Riri, on est définitivement le grand gagnant de l’histoire.
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