Jay Solomon, journaliste correspondant dirigeant le secteur “affaires internationales” au Wall Street Journal, a été licencié hier pour avoir entretenu de potentielles relations commerciales avec l’une de ses principales sources, un entrepreneur dans l’aviation d’origine iranienne nommé Farhad Azima. Une violation des règles éthiques révélée par l’agence Associated Press (AP) d’après des documents et des interviews qui, […]
Jay Solomon, journaliste correspondant dirigeant le secteur « affaires internationales » au Wall Street Journal, a été licencié hier pour avoir entretenu de potentielles relations commerciales avec l’une de ses principales sources, un entrepreneur dans l’aviation d’origine iranienne nommé Farhad Azima.
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Une violation des règles éthiques révélée par l’agence Associated Press (AP) d’après des documents et des interviews qui, selon l’avocat du journaliste, auraient été hackées. Suite à une enquête détaillée sur les emails et les textos échangés par le principal intéressé, AP a rapporté une conversation portant sur d’éventuels accords commerciaux, étalée sur plus de 18 mois. En 2015, Farhad Azima aurait notamment offert à Solomon d’acquérir une part de 10 % dans son entreprise LLC. L’enquête est toujours en cours afin d’établir si Solomon a oui ou non accepté la proposition.
Le Wall Street Journal se serait déclaré “consterné devant les actions et les piètres jugements de Solomon.”
“Les allégations soulevées par ce rapport sont très sérieuses. Pendant que notre propre enquête continue, nous avons conclu que M. Solomon avait violé nos obligations éthiques en tant que reporter, ainsi que nos principes moraux.”
https://twitter.com/kelseymsutton/status/877613437089570816
Farhad Azima, magnat dans l’aéronautique et l’armement, était une source régulière du Wall Street Journal. Cet Irano-Américain a longtemps fourni des armes et des équipements militaires à l’armée américaine. Il aurait également travaillé avec la CIA.
Jay Solomon, un journaliste de renom
Selon le New York Times, Solomon a déclaré n’avoir « jamais entretenu de quelconque relation d’affaires avec Farhad Azima » et n’en avoir « jamais eu l’intention ».
« Mais je peux comprendre pourquoi les emails et les conversations que nous avons eues avec M. Azima, laissent à penser que j’étais engagé dans de sérieuses activités troubles.”
Ce journaliste reconnu a souvent travaillé depuis l’étranger (Moyen-Orient, Asie, Afrique), comme il l’indique sur son site personnel. C’est lui qui avait révélé l’existence de réunions secrètes entre les Etats-Unis et l’Iran, avant de couvrir pendant 3 ans les négociations nucléaires iraniennes. Le Wall Street Journal l’avait nominé à trois reprises pour le prix Pulitzer.
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