La directrice générale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Margaret Chan, a déclaré que la propagation du virus Zika dans le monde était “explosive”. Détecté en avril 2015 au Brésil, et isolé pour la première fois en Ouganda en 1947, celui-ci se transmet par piqûre de moustique du type Aedes aegypti ou Aedes albopictus (moustique tigre). 23 […]
La directrice générale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Margaret Chan, a déclaré que la propagation du virus Zika dans le monde était « explosive ». Détecté en avril 2015 au Brésil, et isolé pour la première fois en Ouganda en 1947, celui-ci se transmet par piqûre de moustique du type Aedes aegypti ou Aedes albopictus (moustique tigre).
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23 pays du continent américain sont aujourd’hui concernés par la propagation du virus; Marcos Espinal, le directeur du département des maladies transmissibles et des analyses sanitaires de l’OMS pour la zone, a estimé qu’on pouvait « s’attendre à trois à quatre millions de cas » dans cette région. Le Brésil est de loin le pays le plus touché, et concentrerait déjà 1,5 millions de cas.
Margaret Chan doit réunir un comité d’urgence le 1er février à Genève, siège de l’OMS, afin de décider si l’épidémie constitue « une urgence de santé publique de portée internationale ». « Le niveau d’alerte est extrêmement élevé », a-t-elle ajouté. L’institution onusienne estime qu’il y a une association probable entre le virus et « des malformations congénitales et des syndromes neurologiques », qui peuvent se traduire par des microcéphalies. Le virus pourrait également provoquer le syndrome Guillain-Barré qui peut entraîner des paralysies des membres et des difficultés respiratoires.
En France, la ministre de la santé Marisol Touraine prend cette menace très au sérieux et recommande aux femmes enceintes de ne pas se rendre en Martinique, Guyanes et territoires d’outre-mer pour le moment. Elle prévoit également d’envoyer une équipe sanitaire en Martinique pour fournir une aide aux hôpitaux et aux médecins.
Pour le moment il n’existe aucun vaccin, aucun traitement ni aucun test diagnostic rapide pour ce virus, et la directrice générale de l’OMS craint que le phénomène climatique El Nino (particulièrement puissant depuis 2015), n’accroisse cette année le nombre de moustiques, et donc le risque d’infection. Les experts de santé publique estiment que l’OMS a tardé à mesurer l’ampleur de l’épidémie, comme cela avait été le cas pour Ebola.
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