C’est l’absurdité de la semaine. Le vélib’ new yorkais (baptisé “Citi Bike”), mis en place fin mai, a déclenché l’ire de certains conservateurs américains, à commencer par le magazine Front Page qui s’est empressé d’écrire dans un article intitulé “Bloomberg’s Banana Republic” (“La République bananière de Bloomberg [maire de New York, ndlr]”) : “Les vélos […]
C’est l’absurdité de la semaine. Le vélib’ new yorkais (baptisé « Citi Bike »), mis en place fin mai, a déclenché l’ire de certains conservateurs américains, à commencer par le magazine Front Page qui s’est empressé d’écrire dans un article intitulé « Bloomberg’s Banana Republic » (« La République bananière de Bloomberg [maire de New York, ndlr] ») :
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« Les vélos sont une des obsessions du maire Bloomberg et de sa secrétaire aux transports Janette Sadik-Khan. Khan est la petite-fille de l’Imam Alimjan Idris, un collaborateur nazi qui a enseigné dans une école SS pour imams sous le régime du mufti d’Hitler Haj Amin-al-Husseini. La biographie de son fils, Orhan Sadik-Khan, cadre de Wall Street, mentionne à plusieurs reprises les bombardements de la maison familiale à Dresden et les conditions de vie difficile d’après-guerre. La biographie oublie de préciser que les temps étaient difficiles simplement parce que leur camp avait perdu. »
Quel rapport avec les vélib’ ? Le journaliste explique:
« Pour se venger, Khan a fait en sorte que beaucoup de rues new yorkaises soient aussi impraticables que celles de Dresde au moment où son père y vivait, pendant la guerre. »
Non ceci n’est pas une blague, même si ça a bien fait rire l’éditorialiste du New York Times Paul Krugman, qui, dans un édito, se réjouit de l’installation des « citi bikes » pour la simple et bonne raison qu’elle agace les conservateurs.
Le Wall Street Journal s’est lui aussi mis à jeter des pierres sur les vélib’ via une interview donnée par la journaliste du magazine Dorothy Rabinowitz. Elle y qualifie le gouvernement d' »autocratique« , de « totalitaire« , et lui reproche d’avoir installé des vélos bleus arborant le logo de la City Bank (qui les a sponsorisés) dans des quartiers « pittoresques » de New York.
De son côté, le magazine New York a essayé de comprendre à l’aide d’un diagramme et avec une bonne dose d’humour, la raison pour laquelle les conservateurs se sentaient menacés par des vélos. Conclusion, les « citi bikes » font se recouper cinq griefs conservateurs : le maire Bloomberg, la santé (« en tant qu’Américians, c’est notre droit de manger de la merde autant que nous voulons, de passer nos frais médicaux sur le dos du gouvernement et ensuite de reprocher à ce gouvernement de dépenser trop d’argent dans la santé« ), le partage (« les conservateurs détestent partager »), l’environnement… et l’aspect « vaguement français » des vélos (les conservateurs américains n’aiment pas beaucoup les Français et leur socialisme)
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