Depuis l’inauguration d’un dessin en hommage à Adama Traoré et George Floyd à Stains, le syndicat de police Alliance 93 en demande la modification. Il a obtenu gain de cause, et le terme “policières” de l’expression “violences policières” devrait donc être effacé de la fresque.
Les forces de l’ordre ont rencontré le préfet et obtenu gain de cause quant à l’effacement du terme “policières” de l’expression “violences policières” qui apparaît sur la fresque en hommage à Adama Traoré et George Floyd, selon les informations du Parisien.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Azzedine Taïbi, le maire de Stains (Seine Saint-Denis), où la fresque a été inaugurée, jeudi 18 juin dernier, en présence d’Assa Traoré, a été mis en demeure par le préfet Georges-François Leclerc de la retoucher, explique le média.
>> A lire aussi : « Ça aurait pu être mon frère » : des milliers de personnes réclament « justice pour Adama Traoré »
“Une ultime provocation”
Le syndicat de police Alliance 93 protestait notamment contre la phrase : “Contre les violences policières et le racisme”, qui apparaît au-dessus des visages des deux hommes tués par des policiers en France et aux Etats-Unis.
Ultime provocation par un élu de la république qui stigmatise les Policiers. @ALLIANCE_93 demande que la phrase soit repeinte!@ALLIANCE_93 appelle à la mobilisation le 22 juin à 16h00 place du colonel Fabien à Stains.@afpfr@prefpolice@Prefet93 @VilledeStains
@Place_Beauvau pic.twitter.com/IKNn0b4eL2— Alliance 93 (@ALLIANCE_93) June 20, 2020
Le 20 juin, sur Twitter, il a d’abord demandé que la “fresque soit repeinte” et a dénoncé “une ultime provocation par un élu de la république qui stigmatise les Policiers.” Avant d’appeler à un rassemblement, lundi 22 juin, place du Colonel-Fabien à Stains, devant la fresque, pour exprimer leur mécontentement face à ce qui est, pour eux, un amalgame.
>> A lire aussi : Violences policières : “Ce que dit Camélia Jordana est évident, c’est l’étonnement qu’elle rencontre qui est étonnant
“Effacer mon frère, recouvrir son visage, c’est nier son existence”
Le lendemain, Assa Traoré a réagi à cette annonce via le compte Twitter du comité La vérité pour Adama : “Effacer mon frère, recouvrir son visage, c’est nier son existence, qui fut déjà bien trop courte, et salir celles de toux ceux qui sont morts comme lui, trop tôt, entre les mains des forces de l’ordre” a-t-elle déploré avant d’organiser un rassemblement prévu à la même heure et le même jour que celui annoncé par les forces de l’ordre “pour contrer le syndicat Alliance 93”.
🚨🚨🚨 ALERTE 🚨🚨🚨
L’action du syndicat policier alliance 93 qui appelle à repeindre le mur où est représenté mon frère Adama est un geste infamant et injurieux. 1/6 pic.twitter.com/qWIeJjttJw
— La Vérité Pour Adama (@laveritepradama) June 20, 2020
>> A lire aussi : Assa Traoré : “Les policiers ont légitimé une violence qui n’est pas légitime”
Finalement, le syndicat est revenu sur sa décision et n’a pas manifesté et a demandé à rencontrer le préfet de Seine Saint-Denis pour exiger des modifications “plutôt que de se retrouver face à un trouble à l’ordre public certain.”
@ALLIANCE_93 en syndicat responsable a privilégié le dialogue avec le @Prefet93 plutôt que de se retrouver face à un trouble à l'ordre public certain. https://t.co/jtlIIkDkbx
— Alliance 93 (@ALLIANCE_93) June 22, 2020
Un retournement de situation dont s’est félicité le collectif, le lundi 22 juin :
« Aujourd’hui c’est une victoire, nous avons fait plier le syndicat de police Alliance »
Assa TRAORÉ#GenerationAdama pic.twitter.com/n2YwNXldVi
— BAMAKOSOLDAT (@bvmakosoldat) June 22, 2020
Assa Traoré avait alors déclaré que “si la fresque était dégradée”, le seul responsable serait le “syndicat de police Alliance”.
Pour Assa Traoré, si la fresque en hommage à Adama Traoré est dégradée, "le seul responsable sera le syndicat de police Alliance" pic.twitter.com/RFDlf5wNSQ
— BFMTV (@BFMTV) June 22, 2020
Le préfet a ensuite annoncé avoir effectivement reçu le syndicat de police et qu’il mettait en demeure le maire de Stains de retirer le terme “policières” de la fresque, comme le souligne Le Parisien.
>> A lire aussi : Comment réformer la police pour éradiquer les violences policières
{"type":"Banniere-Basse"}