la Grande Barrière de corail australienne a subi une hécatombe “catastrophique” du fait d’un important épisode de chaleur en 2016.
Selon une étude de la revue scientifique Nature, reprise par Le Monde, la Grande Barrière de corail australienne a subi des épisodes de chaleur qui ont provoqué un dépérissement “catastrophique” des variétés les plus fragiles du récif.
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Ce célèbre récif s’étend sur environ 348 000 kilomètres carrés le long de la côte est de l’Australie. Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 1981, il constitue le plus vaste ensemble corallien du monde. Ces milieux coralliens ne couvrent que 0,2% de la surface des océans mais ils abritent 30 % des espèces animales et végétales marines, les protégeant des prédateurs et leur servant de garde-manger. D’après l’étude, le corail a été durement touché par la hausse des températures de l’eau consécutive au réchauffement climatique causé par l’action humaine.
Un phénomène de dépérissement
Entre mars et novembre 2016, une vague de chaleur a provoqué la perte 30% des coraux de ce vaste ensemble. Sous l’effet de ce réchauffement, les coraux stressés expulsent les algues avec lesquelles ils ont une relation symbiotique, et qui leur donnent couleur et énergie et subissent ainsi une décoloration. Le blanchissement est un phénomène de dépérissement qui touche les coraux les plus fragiles.
“Ce dépérissement corallien a provoqué des changements radicaux dans la variété des espèces dans des centaines de récifs individuels, où des communautés récifales matures et diversifiées se transforment en systèmes plus dégradés, où seules quelques espèces endurantes survivent”, écrit Andrew Baird, un scientifique qui a participé à l’étude de Nature.
“Nous avons eu quatre épisodes de blanchissement (1998, 2002, 2016 et 2017) sur la Grande Barrière avec une hausse globale des températures de 1 °C, souligne Terry Hugues, coauteur de l’étude et directeur du Centre d’excellence pour les études sur les récifs coralliens de l’université James Cook. Si nous continuons avec nos émissions comme si de rien n’était, je ne crois pas que la Barrière y survivra.”
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