De nombreux appels à un rassemblement en hommage à Steve, disparu le 21 juin, ont été lancés pour la journée du samedi 3 août à Nantes. Officiellement, aucun ne devrait avoir lieu après le refus de la préfecture qui craint des débordements.
C’est non. « Afin de garantir l’ordre public, le préfet a pris la décision d’interdire tout rassemblement dans une grande partie du centre-ville de Nantes le samedi 3 août de 10 h à 20 h. Un dispositif de sécurité adapté, réactif et mobile, sera déployé pour prévenir les violences, protéger le centre-ville et procéder, le cas échéant, aux interpellations des fauteurs de troubles.« Le communiqué de la préfecture de Loire-Atlantique donne le ton.
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Centre-ville de #Nantes : Des risques élevés de troubles à l’ordre public en marge du rassemblement annoncé ce samedi. Consultez le communiqué de presse du 1er août 2019 :https://t.co/IXNW3TDEGV pic.twitter.com/qOQ6a0VHNB
— Préfet des Pays de la Loire et de Loire-Atlantique (@Prefet44) August 1, 2019
Crainte des “blacks blocs”
Plus d’un mois après la disparition de Steve Maia Caniço dans la Loire, lors de la Fête de la musique, plusieurs appels pour un rassemblement en hommage à sa mémoire, après que son corps a été retrouvé et identifié en début de semaine. Mais il n’aura officiellement pas lieu, les autorités craignant le rassemblement de « black blocs ». La préfecture se retranche derrière la justification selon laquelle aucune déclaration de rassemblement n’a été déposée et qu’aucun organisateur officiel n’a pu être identifié.
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Quoi qu’il en soit, le climat risque d’être explosif au cœur du centre-ville de Nantes. Plusieurs arrêtés préfectoraux ont également été pris pour interdire des « artifices », « le port et le transport, sans motif légitime, d’objets pouvant constituer une arme », ainsi que « l’achat et la vente au détail, l’enlèvement ou le transport de tout carburant dans tous les points de distribution situés dans les communes de Nantes Métropole ».
Interrogée par l’AFP, l’avocate de la famille de Steve Maia Caniço, Me Cécile de Oliveira, avait déclaré mercredi qu’elle ne savait pas si la famille du défunt allait participer à ce rassemblement. Elle a néanmoins affirmé qu’« ils sont touchés par leur solidarité ».
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