Début octobre, le rappeur Octavian collaborait avec la marque de chaussures UGG pour un concert londonien. A cette occasion, nous l’avons rencontré pour discuter de l’influence historique des scènes rap sur l’industrie de la mode et, à l’inverse, du rôle essentiel du vêtement dans la construction identitaire des artistes.
Le jeune artiste franco-britannique de 23 ans s’était démarqué grâce son premier album sorti en 2018, Spaceman. Depuis, il n’arrête pas d’enchaîner les bons points en s’entourant d’artistes de talent, pour des coopérations toujours étonnantes.
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Après une apparition sur des tracks de Mura Masa, producteur de musique électronique anglais, ou des morceaux enregistrés avec des artistes comme Theophillius London ou Skepta, il s’affiche aujourd’hui avec la marque UGG à l’occasion d’une vidéo (Styling Octovian) et d’une collab avec l’artiste visuelle Courtney MC, avec qui il avait déjà travaillé sur le projet Endorphins. Ensemble, ils customisent une paire de UGG inédite. Rencontre.
Comment as-tu décidé de travailler avec UGG ?
Octavian – La marque UGG a toujours été un classique. Je ne voulais pas me lancer dans une collaboration trop évidente mais UGG m’a paru avoir la vibe parfaite pour raconter ce que je voulais raconter. Je suis très sélectif quand il s’agit de choisir avec qui je travaille, du coup quand UGG m’a appelé… j’étais chaud !
Parle-moi de la collaboration et du travail avec UGG…
Courtney est une super artiste, on a pas mal bossé ensemble sur la mixtape Endorphins. On a commencé en customisant des chemises et shorts hawaïens spécialement pour ma tournée. Les retours des fans étaient tellement fous qu’on a décidé de lancer une marque officielle. J’ai tellement aimé ce qu’a fait Courtney que je me suis dit : pourquoi pas en faire quelque chose ?
Le vêtement est un élément très important dans la sphère rap. Qu’en penses-tu ?
La mode est un outil génial si tu réussis à équilibrer bon style et charisme – tout le monde n’arrive pas forcément à bien mixer musique et vêtement. J’ai l’impression que la mode doit être « exécutée » correctement, surtout dans le contexte de l’industrie musicale, car l’image fait tout. Ton image, c’est ta marque !
Londres est une ville particulière pour la mode, est-ce qu’elle influence ton rapport au vêtement ? Ainsi que ta musique ?
Londres est la meilleure ville quand on parle de créativité, car les influences sont particulièrement éclectiques. C’est quelque chose qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. En termes de musique et de mode, Londres est la « place to be ». Mais c’est vrai que je voyage aussi beaucoup et que je me nourris de beaucoup d’autres influences tout autour du monde – souvent inconsciemment d’ailleurs.
Pourquoi penses-tu que les marques aiment collaborer avec les scènes musicales et rap ?
Parce que c’est nous qui menons le game en ce moment ! Tout le monde regarde la scène rap, que les gens le veuillent ou non, et si certaines marques ne sont pas prêtes à s’adapter, c’est tant pis pour elles. Nous sommes des innovateurs, pourquoi ne voudraient-elles pas collaborer avec nous ?
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