Les petits-enfants de Jean-Yves Le Drian auraient bénéficié d’une intervention diplomatique du Quai d’Orsay. Le directeur de cabinet du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a directement contacté le proviseur du lycée français de Barcelone.
L’information est signée Mediapart. Mercredi 7 juin 2017, dans la foulée des attentats terroristes perpétrés aux alentours du Borought Market de Londres, le nouveau ministre des Affaires étrangères multiplie les réunions d’urgence. Conseil restreint de défense, conseil des ministres et réception d’homologues européens, sont autant de rendez-vous cruciaux qui attendent le patron du Quai D’Orsay en cette journée.
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Pourtant, dans le même temps le directeur de son cabinet interpelle le consul général de France à Barcelone, Édouard Beslay, sur un tout autre sujet : les petits-enfants du ministre s’installent à Barcelone, et doivent par conséquent obtenir une place dans le lycée français. En contrepartie : “Peut-être aurez-vous ainsi une oreille plus attentive au plus haut niveau et la joie d’avoir la visite du ministre l’an prochain”, lance le consul général à Dominique Duthel, le proviseur du lycée français de Barcelone.
Une demande d’inscription hors délai
Au-delà du fait que l’intervention diplomatique du Quai d’Orsay se soit opérée dans un contexte particulier, la date du 7 juin est à retenir pour un autre aspect. De fait, et selon les règles en place dans le lycée en question, le jour “limite pour la réception du dossier complet (fiche d’inscription signée et documents annexes) a été fixé au jeudi 1er juin 2017”. Ce qui laisse légitimement croire que les petits-enfants du ministre des Affaires étrangères ont manifestement obtenu un passe-droit scolaire.
Contacté par Médiapart, Dominique Duthel se défend : “Nous avons essayé de trouver des places pour des Français. Eh bien, nous les avons trouvées pour ce monsieur qui se trouve, peut-être, être de la famille de Le Drian mais qui est surtout un Français qui a trouvé un travail ici, qui était donc en mutation professionnelle, et qui était donc prioritaire pour cela. (…) On n’est pas là pour avoir des pistons, des machins et des trucs”. A suivre.
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