Interrogé par l’une des figures du mouvement, le Premier ministre a expliqué ce mercredi 13 février qu’il n’était « pas question » d’envisager une loi d’amnistie.
« Il n’en est pas question. » Le Premier ministre Edouard Philippe rejette toute idée d’amnistie pour les gilets jaunes condamnés depuis le début du mouvement pour des faits des violences. Interrogé sur le plateau de LCI à ce sujet ce mercredi 13 février par l’une des leaders des protestataires, Ingrid Levavasseur, le Premier ministre a expliqué :
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« D’abord, parce que je n’en ai pas le droit, d’interrompre des procédures judiciaires. (…) Ça n’existe pas, l’amnistie du Premier ministre, il peut y avoir une loi d’amnistie, mais ça n’est pas à la mode, et j’y serai opposé. »
Des violences policières condamnées aussi
Des gens qui saccagent l’Arc de Triomphe. Qui attaquent des policiers et des gendarmes. Qui brûlent un camion Sentinelle. Et vous voudriez qu’on leur dise que ce n’est pas grave ?! #LaGrandeExplication pic.twitter.com/RXJFUNuxr8
— Edouard Philippe (@EPhilippe_LH) February 13, 2019
Interpellé par une dizaine de citoyens, Edouard Philippe est revenu sur les violences et les dégradations qui ont émaillé le mouvement. « Quand vous voyez des gens qui saccagent l’Arc de Triomphe, je n’ai aucune envie de leur dire : ‘Allez, c’est pas grave’. Quand vous voyez des gens qui attaquent des policiers et des gendarmes, quand vous voyez l’homme qui a brûlé le camion des forces Sentinelles devant la tour Eiffel (…) vous voudriez qu’on dise à ce monsieur : ‘Bon allez, c’est pas grave ?’ Mais si c’est grave ! », a-t-il insisté.
Samedi 9 février, un homme de 25 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire pour avoir incendié un véhicule de la mission antiterroriste Sentinelle lors de l’acte XI des gilets jaunes. « Quand il y a des plaintes (contre les forces de l’ordre), elles sont instruites, et s’il y a eu des choses ‘sanctionnables’ parce qu’elles sont illégales, elles seront sanctionnées », a encore poursuivi le Premier ministre. « Je considère que quand il y a des actes illégaux qui sont commis, ils doivent être punis. »
Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, près de 1 800 personnes ont été condamnées. A propos des violences policières qui marquent aussi les manifestations, Edouard Philippe a déclaré qu’il « ne l’acceptait pas non plus ».
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