Aux alentours de 6h ce mercredi 3 février débutait l’évacuation du plus grand bidonville de Paris, principalement occupé par des familles roms, situé en contrebas du boulevard Ney, près de la porte de Clignancourt, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. [EN DIRECT] Les bus sont arrivés pour faire évacuer le camp rom de la petite […]
Aux alentours de 6h ce mercredi 3 février débutait l’évacuation du plus grand bidonville de Paris, principalement occupé par des familles roms, situé en contrebas du boulevard Ney, près de la porte de Clignancourt, dans le XVIIIe arrondissement de Paris.
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[EN DIRECT] Les bus sont arrivés pour faire évacuer le camp rom de la petite ceinture. https://t.co/JWRCxluYlu pic.twitter.com/AE5cpoi0V2
— France Bleu Paris (@francebleuparis) February 3, 2016
Fin de l'évacuation du camp rom de la Porte de Clignancourt (Paris) https://t.co/YM43Mrx9CY pic.twitter.com/6k7Q9Fsvge
— franceinfo (@franceinfo) February 3, 2016
Selon Le Figaro, 80 personnes dont 13 nourrissons sont montées dans trois bus qui devaient les conduire dans des centres d’hébergement. Des bénévoles d’association étaient également mobilisés pour aider les familles qui vont être relogées. Environ 200 places dans des hôtels en Île-de-France ont été réservées afin de les accueillir temporairement.
Si elle a salué le bon déroulement de l’opération, la coordinatrice de la mission bidonville de Médecins du monde, Livia Ottal, n’en a pas moins dénoncé un manque d’optimisation de « tous ces beaux moyens » : « Beaucoup de personnes étaient déjà parties s’installer ailleurs, sous un pont, ou dans d’autres bidonvilles. » Selon Le Figaro, le camp était constitué de 135 baraquements montés sur les voies de chemin de fer de la petite ceinture, et accueillait plusieurs centaines de personnes. 274 y avaient été recensées en janvier. Mais beaucoup, pressentant l’évacuation imminente du camp, n’avaient pas attendu ce 3 février pour plier bagages.
Une expulsion en pleine trêve hivernale
Interrogé par Le Monde le 1er février, Nicolas Clément, bénévole au Secours catholique, dénonçait le non-respect de la trêve hivernale : « A chaque fois, on nous dit la même chose : ‘C’est très dommage d’expulser des gens mais, en même temps, on ne peut pas les laisser dans un endroit dangereux.’ Ce qui revient à les expulser quand même. Certaines personnes sont malades, et la majorité ne bénéficie pas de l’aide médicale de l’Etat [AME]. Ça fait deux mois que nous nous occupons de la domiciliation des personnes [avec le concours de l’association Solidarité Jean Merlin]. Et l’AME, quand ça marche bien, il faut attendre trois mois ! Si on les expulse maintenant, on va les paumer. » Des arguments que n’a a fortiori pas entendus la Préfecture de police.
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