Dans le cadre d’une campagne nationale du Planning familial, l’antenne réunionnaise du mouvement a mis en ligne une affiche qui suscite de nombreuses controverses.
Ce mercredi 17 août sur Twitter, le mouvement féministe et d’éducation populaire a diffusé pour sa nouvelle campagne une affiche représentant un couple au sein duquel un homme transgenre attend un enfant, avec la légende suivante : “Au Planning, on sait que des hommes aussi peuvent être enceints”. Le dessin, signé par l’illustrateur et auteur de bandes dessinées Laurier The Fox, vise à mettre en avant le fait que des hommes trans, assignés femmes à la naissance, peuvent également être enceints.
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L’affiche a immédiatement fait l’objet d’une polémique auprès de personnalités diverses, notamment de droite et d’extrême-droite. Parmi celles-ci : des membres de Reconquête!, le parti d’Éric Zemmour, ainsi que du Rassemblement national, son Président d’honneur, Gilbert Collard, dénonçant une campagne “propagandiste et caricaturale”. Marguerite Stern – ancienne militante Femen, connue pour ses positions jugées transphobes – ou encore Dora Moutot, à l’origine du compte Instagram @tasjoui, se sont également exprimées à ce sujet, la première tweetant suite à la divulgation de l’affiche du Planning : “Le #planningfamilial est devenu un danger pour les femmes”.
“Cette haine, nous la combattrons sans faillir”
S’estimant victime de cyberharcèlement, l’association, qui veut permettre à toutes les personnes qui en ont besoin d’avoir accès aux soins qui les concernent, a lancé un appel à soutien et envisage de porter plainte face à ces attaques. Elle ajoute dans un communiqué : “Nous, féministes, n’accepterons pas de voir le Planning familial faire l’objet d’une campagne de dénigrement sur le dos des minorités de genre. (…) Rien ne peut justifier la violence des propos tenus depuis plusieurs jours à l’encontre de notre organisation et des personnes concernées. Rien sauf la haine. Et cette haine, nous la combattrons sans faillir.” Le Planning familial a par la suite reçu le soutien d’associations féministes et LGBTI+, ainsi que de nombreux·ses élu·es socialistes, écologistes et insoumi·es.
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