Ils seront adversaires aux législatives. Ne parvenant pas à trouver un accord commun, le PCF et la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon présenteront chacun des candidats dans la quasi-totalité des circonscriptions. S’ils étaient alliés lors de la course à la présidentielle, où le président des Insoumis a obtenu 19,2% au premier tour, il y aura […]
Ils seront adversaires aux législatives. Ne parvenant pas à trouver un accord commun, le PCF et la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon présenteront chacun des candidats dans la quasi-totalité des circonscriptions. S’ils étaient alliés lors de la course à la présidentielle, où le président des Insoumis a obtenu 19,2% au premier tour, il y aura deux listes séparées en juin.
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Le PCF présentera au moins 535 candidats, et presque autant pour Jean-Luc Mélenchon, qui en avait déjà désigné 410 sur les 577 sièges existants au mois de février dernier. Pour autant, les communistes tenteront jusqu’au bout de renégocier, pour gratter quelques sièges.
Une petite porte ouverte vers un accord possible
Un accord pourrait même être possible en cas de désistements : « Des discussions sont toujours en cours mais dans un climat dégradé. Nous travaillons pour le moment sur une liste réduite de circonscriptions, une vingtaine, dans lesquelles il y aura un désistement », indique Olivier Dartigolles, le porte-parole du PCF, au Figaro.
« Nous continuerons jusqu’au bout à défendre le rassemblement. Les électeurs qui nous ont portés dans cette présidentielle ne comprendraient pas que les Insoumis soient désormais en concurrence avec les communistes », ajoute-t-il.
S’ils étaient alliés pour la course à la présidentielle, les négociations pour un rassemblement coinçaient depuis plusieurs jours. Jean-Luc Mélenchon critiquait notamment les communistes d’utiliser son image sur des tracts pour les législatives, alors qu’il n’avait pas accordé son soutien au parti.
Le PCF absent de l’Assemblée nationale ?
Les deux camps s’opposent aussi clairement sur plusieurs points, notamment édictés par la « charte » imposée au PCF par le groupe de Mélenchon. Le rassemblement obligerait les communistes à adopter les mêmes codes graphiques que ceux de la France insoumise pour leur matériel de campagne (visuels, tracts etc.). Les députés élus seront également contraint de voter au sein du futur groupe parlementaire, alors qu’ils jouissent d’une liberté de vote depuis 1992. Ils devront aussi se rattacher à l’association de financement de l’adversaire. Choses que les communistes refusent. Pour eux, le plus important est d’insister pour que leurs sept députés sortants puissent se représenter dans les circonscriptions, et de réserver au PCF les sièges perdus de peu en 2012 (10 sièges obtenus contre 19 en 2007).
« Un accord au rabais », a ainsi déclaré Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF. Cette alliance pourrait en effet être vitale pour son parti. Il pourrait n’y avoir aucun député communiste dans la nouvelle Assemblée nationale, s’ils n’arrivent pas à fédérer suffisamment le vote des électeurs. Les communistes ne semblent pas prêts non plus à former une alliance avec l’autre aile gauche, celle de Benoît Hamon : « Oh là ! À chaque jour suffit sa peine », précise le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles, au journal.
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