Le Canard Enchaîné à paraître mercredi assure, documents internes à l’appui, que le nouveau patron de la Maison ronde a dépensé une fortune pour refaire son bureau. En lieu et place des 34 500 euros de départ, les frais dépensés atteignent finalement 72 494 euros, avec des petits “à-côtés” qui feront dépasser les 100 000 euros. […]
Le Canard Enchaîné à paraître mercredi assure, documents internes à l’appui, que le nouveau patron de la Maison ronde a dépensé une fortune pour refaire son bureau. En lieu et place des 34 500 euros de départ, les frais dépensés atteignent finalement 72 494 euros, avec des petits « à-côtés » qui feront dépasser les 100 000 euros.
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Des meubles « bonus » qui coûtent 27 500 euros
Pourtant, ce bureau de la Maison ronde, elle-même érigée en 1963 par l’architecte Henry Bernard, avait déjà été retapé en novembre 2013, selon le Canard Enchainé. « Il y avait une très belle moquette aubergine et une peinture flambant neuve. Ce bureau était impeccable« , confirme son ancien occupant, Jean-Luc Hees. La moquette sera donc gris-Gallet, et les meubles bazardés. Et que dire de la restauration des boiseries, si coûteuse que les précédents PDG de Radio France l’avaient repoussée ? Que nenni, Mathieu Gallet l’a réclamée, auprès d’un ébéniste spécialisé. Et tant pis si le prix des travaux double, et finit par atteindre 72 494 euros.
Pour le surplus qui permet d’atteindre un chiffre rond, des stores et des meubles en supplément ont été achetés. Cette affaire tombe au plus mal puisqu’une grève des syndicats est prévue ce jeudi dans les locaux pour protester contre les mesures économiques de Mathieu Gallet et son prochain plan social concernant 300 personnes.
La réponse de Mathieu Gallet
Le PDG s’est fendu d’un communiqué et défend sa pièce ayant valeur, selon lui, de « patrimoine historique » :
« La Maison de la radio a été conçue comme un lieu de contact vivant avec l’art. Son aménagement a été confié à quelques uns des décorateurs parisiens les plus réputés afin d’associer à l’architecture originale d’Henry Bernard des sculptures, mosaïques, tapisseries et fresques dues à de grands artistes de l’époque« . D’où les coûts. Qui par ailleurs, s’inscrivent « dans le budget 2014 adopté en décembre 2013 » et devaient « s’élever à environ 100 000 euros, dont 70% consacrées à la restauration des boiseries« . Le temps des questions commence demain.
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