Le Parti socialiste est dans la tourmente. La montée de Jean-Luc Mélenchon et le vote utile pour Emmanuel Macron font craindre aux cadres du PS une lourde défaite pour le PS à l’élection présidentielle et aux législatives de juin prochain.
L’ambiance est lourde au Parti socialiste. Après les propos du candidat socialiste au micro de Laurent Ruquier ce samedi 8 avril, c’est au tour de Jean-Christophe Cambadélis de montrer des signes de faiblesse. Benoît Hamon a déclaré qu’il voterait pour Jean-Luc Mélenchon s’il ne passe pas le premier tour de l’élection présidentielle le 23 avril. Quant au premier secrétaire du parti, il a appelé à la mobilisation générale lors du bureau politique du 6 avril, nous apprend le Canard enchaîné.
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50 meetings d’ici au 21 avril
Pour ce faire, il a demandé au Premier ministre Bernard Cazeneuve de lui apporter son soutien et pas moins de « 50 meetings d’ici au 21 avril », relève le Canard. Plus qu’un score sévère au premier tour de l’élection présidentielle, les dirigeants PS redoutent une défaite cuisante aux élections législatives en juin prochain. Une peur dont certains se moquent sur Twitter.
Pour te sentir seul et coupé du monde tu préfères participer à:
☐ Koh Lanta
☐ The Island
☑ La campagne de Benoit Hamon— Jean-Moundir (@supermegadrivin) 12 avril 2017
Objectif: atteindre les 5 %
Crédité de seulement 9 % des intentions de vote dans un sondage Kantar Sofres Onepoint en date du 9 avril, la tournure de la campagne du candidat socialiste effraie les cadres de son parti. Ces derniers commencent à redouter que Benoît Hamon n’atteigne même pas la barre des 5 %, qui permettrait de rembourser les frais de campagne. Un membre de l’équipe de campagne confiait à L’Express que le parti avait déjà engagé 14 millions d’euros et ironisait: « L’objectif maintenant, c’est de rester au-dessus des 5 %. »
Rappel : PS a engagé 14 millions € dans la campagne Hamon. Ils faut au moins 5 % pour être remboursé. Retrait impossible, sinon 14M€ perdus.
— Hugo Clément (@hugoclement) 11 avril 2017
Des fuites en cascade
Lâché par Manuel Valls, le 15 mars dernier, Benoît Hamon a vu de nombreux pontes socialistes suivre la même voie. Pour finalement rejoindre Emmanuel Macron le 29 mars, ce qui avait provoqué des vagues de réactions sur Twitter. Un ralliement qu’Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon a analysé comme « l’explosion du PS ». Peu de temps après, c’était au tour de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense de rejoindre le mouvement En Marche !, sans compter les ralliements de Bertrand Delanoë, ancien maire de Paris, ou encore Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon et plus de 600 élus socialistes, selon le compteur socialistesavecmacron.fr.
François Hollande semble avoir fait une croix sur Hamon
Dans un entretien aux Echos de ce mercredi 12 avril, le candidat socialiste évoque ses relations avec Martin Schulz, élu avec 100% des voix à la tête du SPD, du Parti social-démocrate allemand. Il note que ce dernier lui « a encore apporté son soutien ce week-end et qu’il en fait plus pour sa candidature qu’une vingtaine de dirigeants socialistes ou ministres français de premier rang ».
Hollande croisant des soutiens de Hamon, « alors ça se passe bien cette campagne ? » https://t.co/m2MyCEOPr0 par @sderoyer #abonnés
— Le Monde Politique (@lemonde_pol) 12 avril 2017
Comme si cela ne suffisait pas, François Hollande devrait aussi abandonner le candidat de sa famille politique. Le président ne s’engagera qu’après le premier tour, le 23 avril prochain, mais selon Le Monde du mercredi 12 avril, il « semble avoir fait une croix sur le candidat du PS ». Lors de l’inauguration d’une fresque de l’artiste JR au Palais de Tokyo le 1er avril, François Hollande ne s’est pas privé d’une petite pique à la maire de Paris, Anne Hidalgo: « Alors, elle se passe comment, cette campagne? »
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