Une étape importante vers le Brexit a été franchie ce lundi 13 mars. Le Parlement britannique a adopté sans l’amender le texte de loi qui permet à la Première ministre conservatrice, Theresa May, de déclencher la procédure de sortie de l’Union européenne. Le divorce devrait être scellé avant la fin du mois de mars, date butoir […]
Une étape importante vers le Brexit a été franchie ce lundi 13 mars. Le Parlement britannique a adopté sans l’amender le texte de loi qui permet à la Première ministre conservatrice, Theresa May, de déclencher la procédure de sortie de l’Union européenne. Le divorce devrait être scellé avant la fin du mois de mars, date butoir que la dirigeante britannique s’est fixée.
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Les députés autorisent le #Brexit, l'Écosse réclame un référendum d'indépendance https://t.co/TdWZjO7We2 pic.twitter.com/hqeqjTs0YJ
— Agence France-Presse (@afpfr) March 14, 2017
« La voie est libre pour entraîner le pays dans un périple autodestructeur »
Les députés ont rejeté deux amendements demandés par la Chambre des lords : l’un visant à protéger les 3 millions de citoyens européens vivant au Royaume-Uni, l’autre visant à donner le dernier mot sur le Brexit au Parlement. Pour l’éditorialiste du Guardian (situé à gauche), Polly Toynbee, ce vote marque un tournant :
“Ça y est. La voie est libre pour Theresa May pour entraîner le pays dans un périple autodestructeur vers un inconnu confus. Ce sera son héritage, sa main, celle qui risque de briser l’économie et de briser le Royaume-Uni aussi”.
Feu vert pour le #Brexit : “La voix est libre pour un périple autodestructeur” https://t.co/Kd4pOlJyAT pic.twitter.com/9ClR1nZPlC
— Courrier inter (@courrierinter) March 14, 2017
Alors que le 25 mars, l’Union européenne va fêter ses 60 ans (le Traité de Rome date du 25 mars 1957), le Brexit (voté par presque 52% des voix en juin dernier) constitue un échec considérable, et « un divorce politique entre le peuple et la classe politique britannique », selon le politologue situé à gauche Philippe Marlière.
Risque d’éclatement
Cependant, il n’est pas sans conséquences imprévues par Theresa May. En effet, peu avant le vote de lundi, la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a fait savoir qu’elle allait demander un nouveau référendum sur l’indépendance. Comme le rappelle la journaliste au Monde Annick Cojean, 62% des Ecossais avaient voté contre le Brexit en juin dernier. En septembre 2014, les Ecossais avaient rejeté l’indépendance par 55 % des voix, mais le contexte a depuis considérablement changé, renforçant la position indépendantiste. Le risque d’éclatement du Royaume-Uni n’est donc pas écarté.
62% des Écossais avaient voté contre le Brexit: eh bien l'Ecosse demande un nouveau référendum sur son indépendance. https://t.co/34OZOTHs2J
— cojean annick (@AnnickCojean) March 14, 2017
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