Il n’y a plus d’ambassadeur de France au Vatican depuis le 1er mars. Bruno Joubert a quitté la Villa Bonaparte à cette date, et son successeur désigné en Conseil des ministres le 5 janvier, Laurent Stéfanini, n’a pas pu le remplacer du fait de l’opposition du Pape François. Le motif ? Il est homosexuel. Son parcours […]
Il n’y a plus d’ambassadeur de France au Vatican depuis le 1er mars. Bruno Joubert a quitté la Villa Bonaparte à cette date, et son successeur désigné en Conseil des ministres le 5 janvier, Laurent Stéfanini, n’a pas pu le remplacer du fait de l’opposition du Pape François. Le motif ? Il est homosexuel.
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Son parcours professionnel est pourtant irréprochable, et il semble avoir le profil idéal pour être ambassadeur auprès du Saint-Siège. Le Canard Enchaîné, qui a révélé l’information dans son édition du 1er avril, en témoigne : « Diplomate et énarque, celui-ci a été le chef du protocole à l’Elysée sous Sarkozy, puis sous Hollande. Il connaît bien Rome pour y avoir séjourné entre 2001 et 2005 : conseiller à l’ambassade, il s’occupait des relations avec la Curie ». Pour combler le tout, à son retour au Quai d’Orsay, ce catholique est devenu conseiller aux affaires religieuses.
Le pape a confié qu’il ne céderait pas
Seulement voilà, il faut l’accord du Vatican, et depuis le 5 janvier, celui-ci est silencieux. Un silence qui vaut moue dubitative, au bas mot. Manuel Valls avait pressenti le hic : à la veille du Conseil des ministres du 5 janvier, il avait interrogé François Hollande sur l’« intérêt d’une provocation », ayant en mémoire la fin de non-recevoir du Pape en 2008, quand Sarkozy avait dû renoncer à lui envoyer un diplomate pacsé. Le Quai d’Orsay cherche donc des alternatives, et avance d’autres noms.
« Une décision prise par le pape lui-même », a déclaré au JDD un habitué des arcanes vaticanes. Le pape a même confié à plusieurs cardinaux qu’il ne céderait pas. Laurent Stéfanini se heurte par ailleurs à quelques ennemis. Selon le JDD, Ludovine de la Rochère, la présidente de la Manif pour tous depuis 2013 et porte-drapeau des opposants au Mariage pour tous, a activé tous ses réseaux pour empêcher cette nomination. Le 29 juillet 2013, le pape François avait pourtant déclaré : « Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour juger? ».
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