Si le programme Erasmus est connu dans toute l’Europe, le petit nouveau, « Erasmus+ », a beaucoup moins fait parler de lui. Il devrait pourtant entrer en vigueur le 1er janvier 2014. Décryptage de ce nouveau programme en 5 chiffres.
On l’a cru un temps en danger, il est finalement renforcé. Le programme Erasmus continuera bien à aider des centaines de milliers d’étudiants à se former à l’étranger, parmi les 33 pays partenaires (les 28 Etats membres de l’Union européenne plus l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège, la Suisse et la Turquie).
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Mais par souci de simplification, « Erasmus » va être regroupé avec d’autres programmes d’échange européens sous l’appellation « Erasmus+ ». Si le Parlement européen a adopté la proposition le 19 novembre dernier, le Conseil (Etats membre) devrait donner son accord le 11 décembre prochain.
Décryptage du nouvel « Erasmus+ » en 5 chiffres.
• 7 programmes réunis en un
Si le programme garde le nom du fameux philosophe humaniste, il regroupera tous les dispositifs mis en place par l’Union européenne en faveur de la formation des jeunes. « Comme nous ne voulions pas perdre l’étiquette d’Erasmus, nous avons nommé le nouveau programme Erasmus+« , confie Doris Pack, député Parti Populaire Européen (PPE) rapporteur du texte sur Erasmus+.
Sous ce label seront regroupés :
– Erasmus
– Erasmus Mundus, qui permet à des étudiants européens de partir dans des pays non-européens
– Leonardo da Vinci, qui permet à des étudiants d’aller se former professionnellement en tant qu’apprentis à l’étranger
– Comenius, destiné aux élèves de la primaire jusqu’au lycée
– Grundtvig, pour les adultes ayant décidé de reprendre leurs études
– Jeunesse en Action, pour les jeunes de 13 à 30 ans qui souhaitent faire du volontariat à l’étranger
– Un volet sportif (développé ci-dessous)
• 14,7 milliards d’euros
C’est le budget alloué au programme Erasmus+ pendant les sept prochaines années (2014-2020). Cela équivaut à une augmentation de 40% par rapport aux budgets cumulés alloués aux programmes pour la période précédente, de 2007 à 2013. Le programme Erasmus seul, par exemple, disposait de 3,1 milliards d’euros pour 2007-2013.
L’Eurodéputé Marc Tarabella s’en est félicité :
« En augmentant ce budget, l’Europe l’a bien compris ; des millions de jeunes pourront étudier, enseigner ou travailler bénévolement à l’étranger d’ici à 2020. La formation n’est pas un coût mais un investissement ! »
(Source de la répartition du budget Erasmus+ : AEF Enseignement Recherche)
• 33 millions d’euros par an
Le volet « sportif » est une des nouveautés apportées par le plan Erasmus+. Chaque année, environ 33 millions d’euros par an, en moyenne, seront alloués pour permettre la mobilité des jeunes et des bénévoles dans le domaine du sport.
Cette enveloppe sera aussi utilisée « pour développer la dimension européenne du sport, en soutenant la lutte contre les menaces transfrontalières que sont les matchs truqués et le dopage« , ajoutent Adoulla Vassiliou, commissaire européenne, et Doris Pack dans une tribune au Plus.
• Entre 12 000 et 18 000 euros
C’est un changement notoire : un nouveau dispositif permettra à l’Union européenne de se porter garante de prêts bancaires, souscrits par des étudiants en Master qui souhaitent effectuer leurs études de deuxième cycle à l’étranger. L’UE sera garante jusqu’à 12 000 euros pour un an d’études, et 18 000 euros pour deux ans. Des prêts « nécessairement à taux bas », selon l’eurodéputé socialiste slovaque Katarina Nevedalova, dont les délais de remboursement seront facilités.
Sur sept ans, ce sont plus de 500 millions d’euros, soit 3,5% du budget total de 14,7 milliards, qui ont été débloqués pour ces prêts.
• 4 millions de bénéficiaires
L’objectif de ce nouveau programme au budget augmenté est clair : permettre au cours de ces sept années, à près de quatre millions d’européens de bénéficier des avantages proposés.
Parmi eux : deux millions d’étudiants de l’enseignement supérieur (dont 450 000 stagiaires), 650 000 apprentis ou en contrat pro, 800 000 enseignants ou personnel éducatif souhaitant se former à l’étranger, 200 000 étudiants en Master bénéficiant d’un prêt.
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