Groupe anonyme féministe, antiraciste et non mixte, le Witch Bloc Paris porte un message radical. Des valeurs d’autant plus nécessaires à l’orée de cette 42e journée internationale des droits des femmes.
“Des embryons pour nos potions”, “Gardez vos rosaires loin de nos ovaires”, “Mon utérus est une ZAD”… Vêtu.e.s d’habits de sorcières, visages couverts, pancartes à la main, les membres du Witch Bloc Paris étaient réuni.e.s le 20 janvier devant le Conseil d’Etat pour protester contre la 13e Marche pour la vie. Un enjeu d’autant plus fort pour ce collectif anarchiste et féministe que les femmes victimes des chasses aux sorcières pendant la Renaissance étaient souvent des “faiseuses d’anges”.
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Né en septembre 2017, au cours du mouvement contre la loi Travail, le Witch Bloc Paris regroupe des militant.e.s queer et féministes anonymes qui pratiquent une non-mixité de genre – les hommes cishet (cisgenre et hétérosexuel) ne sont pas admis. A travers la figure de la sorcière, ce groupe prône une réappropriation de certaines marques d’oppressions.
“A travers les âges, toute femme savante ou indépendante était qualifiée comme telle et chassée, torturée, tuée. Nous réclamons donc ce titre pour montrer l’existence de nos luttes et notre détermination à les mener”, explique le Witch Bloc sur son Tumblr. Une allégorie puissante qui rappelle l’urgence de repenser l’action collective.
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