Quand la statue a été inaugurée et révélée au public le 1er avril, les habitants d’Ankara ont d’abord cru à un poisson d’avril. Mais non, le maire ultranationaliste de la capitale turque, Melih Gökçek – surnommé “Melih le fou” par ses détracteurs – , a bien fait ériger en plein centre de la ville un monstre de métal […]
Quand la statue a été inaugurée et révélée au public le 1er avril, les habitants d’Ankara ont d’abord cru à un poisson d’avril. Mais non, le maire ultranationaliste de la capitale turque, Melih Gökçek – surnommé “Melih le fou” par ses détracteurs – , a bien fait ériger en plein centre de la ville un monstre de métal et de polyester de six mètres de haut.
L’objectif était de promouvoir l’Ankapark, un parc d’attractions futuristes rempli de robots et de dinosaures, dont la justice a partiellement suspendu la construction car il est “contraire aux règles de l’urbanisme”. Le maire comptait ainsi se mettre l’opinion publique dans la poche, mais l’inauguration du robot a plutôt eu l’effet inverse. Le syndicat des ingénieurs et des architectes de la ville a porté l’affaire devant la justice, estimant qu’il s’agissait d’un gaspillage insensé d’argent public.
Loin de s’en soucier, Melih le fou préfère encore poser avec ses « Otorobots » calqués sur les Transformers, en demandant à ses followers « lequel est le plus beau ? »
La folie des grandeurs de ce personnage rappelle celle de Georges Frêche, l’indéboulonnable – et très apprécié par ses administrés – maire de Montpellier jusqu’à son décès en 2010, qui a notamment érigé des statues de Lénine et de Mao sur la « place du XXe siècle » de sa ville.