Le musée du Louvre accueillera 16 œuvres en provenance du musée national des arts de Kiev afin de les protéger et de partager la culture ukrainienne en France.
La destruction du barrage de Kakhovka, à côté de la ville de Kherson, ce mardi 6 juin rappelle que le conflit en Ukraine s’intensifie. Le musée du Louvre à Paris veut épauler le pays et lui venir en aide en abritant 16 œuvres d’art afin de les protéger.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
“Dès le début de la guerre, comme d’autres grandes institutions muséales, notre préoccupation a été de voir comment apporter notre soutien à nos confrères ukrainiens. À l’automne, face à l’intensité du conflit, nous avons décidé de ce sauvetage”, a précisé à l’AFP Laurence des Cars, présidente du Louvre. “C’est peu de choses dans un océan de tristesse et de désolation, mais c’est tout un symbole”, a-t-elle ajouté, “consciente de l’importance de sauver ce patrimoine millénaire au cœur de l’Europe et de la nécessité de le transmettre”.
Parmi ces 16 œuvres d’art, cinq sont des icônes byzantines qui seront exposées au grand public du 14 juin au 6 novembre. Les onze restantes vont être hébergées dans les réserves. Elles ont été sélectionnées en vue d’une collaboration scientifique sur la restauration des œuvres au Louvre. En outre, le Louvre ouvrira un nouveau département des Arts de Byzance et des Chrétientés d’Orient en 2027.
Opération de sauvetage
Le journal Le Monde explique qu’à la fin d’octobre 2022, Laurence des Cars a reçu une délégation de ses homologues ukrainien·nes, dont la directrice du Musée Khanenko. Iels tiraient alors la sonnette d’alarme : en effet, l’UNESCO a identifié 240 sites endommagés par les bombes russes. L’inventaire du ministère de la Culture ukrainien est encore plus inquiétant : 468 sites culturels seraient abîmés ou détruits, dont 35 musées.
La manœuvre pour déplacer les 16 œuvres choisies – une opération soutenue financièrement par l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflits – s’est actée lors du passage en Ukraine de la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, en février 2023. Les œuvres ont été militairement escortées au mois de mai, via la Pologne et l’Allemagne.
{"type":"Banniere-Basse"}