Le juge anti-corruption Sergio Moro a été nommé ministre de la Justice et de la Sécurité publique du gouvernement d’extrême-droite de Jair Bolsonaro ce jeudi 1er novembre. C’est lui qui avait condamné l’ancien président Lula.
Il s’est dit « honoré ». Le juge anti-corruption Sergio Moro, 46 ans, a été nommé ministre de la Justice et de la Sécurité publique du gouvernement d’extrême-droite de Jair Bolsonaro, jeudi 1er novembre. La nouvelle ne devrait pas satisfaire les sympathisants de l’ex-président Lula. Célèbre pour son opération « lavage express », la grosse enquête sur la corruption des politiques, Sergio Moro est aussi célèbre pour avoir condamné l’ancien président à 9 ans et 6 mois de prison pour corruption en juillet 2017, qui sera finalement condamné à 12 ans et un mois en appel.
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Le juge a envoyé derrière les barreaux des hommes politiques de droite comme de gauche, mais Lula est certainement l’affaire qui a été la plus médiatisée. « Monsieur le président, je veux clarifier que, malgré certaines rumeurs, je n’ai pas de griefs personnels contre vous. L’issue du procès viendra des preuves et de la loi », avait déclaré M. Moro en mai 2017 juste avant d’interroger l’ancien président du Brésil. « Le juge Sergio Moro, otage des médias, était condamné à me condamner », avait alors commenté Lula.
Une menace pour la justice ?
L’ancien ministre de l’Éducation de Dilma Rousseff, Renato Janine voit dans cette nomination une menace pour la justice. « Le fait que Sergio Moro devienne ministre de la Justice d’un président qui n’a jamais mis en valeur les droits de l’homme pose un problème, parce que la justice comprend les droits de l’homme », estime-t-il.
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