Ses deux fondateurs l’ont annoncé le 22 mars à l’AFP.
C’est désormais officiel. L’Ebdo s’arrête après dix numéros. Ses fondateurs, Laurent Beccaria et Patrick de Saint-Exupéry l’ont annoncé à l’AFP dans la matinée du jeudi 22 mars. L’annonce a été suivie de la publication d’un communiqué de presse sur Twitter ainsi que d’un mail à ses abonnés et aux personnes qui avaient participé à la campagne de crowdfunding.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
« Un journal sans publicité ne peut pas vivre sans lecteurs »
Demain sortira notre dernier numéro. L’aventure d’@ebdolejournal s’arrête là, l’esprit continue. Merci à vous d'avoir cru à ce projet. Merci à vous d'avoir soutenu la presse indépendante. ✊ pic.twitter.com/13QrjLHPla
— ebdolejournal (@ebdolejournal) March 22, 2018
Lancé le 12 janvier, Ebdo n’aura donc tenu que deux mois et demi en kiosque. Le retrait d’un important investisseur a accéléré un processus déjà affaibli par des ventes en kiosques décevantes et un nombre insuffisant d’abonnés pour ce magazine au modèle économique basé sur l’absence de publicité. Dans ces conditions, le journal « ne peut pas vivre sans lecteurs », est-il précisé dans le communiqué.
>> A lire aussi : Après deux mois d’existence, Ebdo va-t-il déposer le bilan ?
Aucun mention de l’éventuel impact de la couverture Nicolas Hulot n’a été inscrite. Ebdo avait publié au mois de février une enquête sur le ministre de la Transition écologique, révélant qu’il avait fait l’objet d’une plainte pour viol en 2008, classée sans suite pour cause de prescription. Cet article a été très critiqué par des médias comme par des lecteurs qui soutenait l’aventure depuis son lancement.
Selon Challenges, Rollin Publications (l’éditeur) a demandé la nomination d’un administrateur judiciaire pour « préserver l’activité » des revues XXI et 6Mois et sauver des emplois. Sur 63 postes, une quarantaine de salariés avaient été embauchés pour le lancement d’Ebdo.
{"type":"Banniere-Basse"}