Depuis le début de la campagne, il suit Marine Le Pen dans tous ses déplacements pour la prendre en photo sous toutes les coutures et alimenter ainsi les réseaux sociaux de la candidate. Laurent L., jeune photographe d’une vingtaine d’années, travaille pour le compte d’e-Politic, une société de communication dont Frédéric Chatillon, ancien membre du Groupe Union Défense (GUD, un syndicat étudiant d’extrême droite) et ami de Marine Le Pen, est le deuxième investisseur. Ce que révèle le site de L’Obs à son propos risque bien de l’embarrasser.
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Sur Facebook il est actif sur des groupes néonazis
En effet, sur Facebook, le jeune homme emprunte le pseudonyme d’Alex Vril, et « like » des pages nostalgiques du IIIe Reich. Sa photo de bannière, qui a suscité l’étonnement des journalistes, représente une scène coupée de la première version du dessin animé Walt Disney Les trois petits cochons, dans laquelle le la représentation du loup renvoie clairement aux caricatures antisémites d’avant-guerre (il a effacé cette image depuis).
De plus, sur le réseau social, le photographe attitré de Marine Le Pen est actif sur des pages néo-nazis telles que Natiocratie (dont la photo de profil contient une croix nazie), ou Ghettoinfini (groupe supprimé depuis la parution de l’article). On y voue notamment un culte aux Waffen-SS et aux jeunesses hitlériennes – et « Alex Vril » likes this, comme en témoigne cette capture d’écran effectuée par L’Obs :
La « GUD connexion »
Lorsque les journalistes de L’Obs ont souhaité vérifier que le jeune homme qui se fait prénommer Laurent par ses camarades du FN était bien « Alex Vril » sur Facebook, comme sa photo de profil semble en attester, il n’a pas démenti, mais a éludé : « N’importe qui aurait pu prendre une photo de moi et la mettre sur son profil. » Or par une étrange coïncidence, les amis sur Facebook d’Alex Vril sont aussi ceux de Laurent dans la vraie vie.
Décidément, on aime beaucoup le 3e Reich autour de Marine Le Pen… Belle enquête de @nleblevennec @juliettemntlly https://t.co/aZNoGtZJLB
— pierre haski (@pierrehaski) May 2, 2017
Ces atomes crochues avec le IIIe Reich ne sont pas vraiment étonnantes, quand on sait que, comme l’a montré récemment le livre Marine est au courant de tout, Frédéric Chatillon (impliqué dans e-Politic, société créée peu après l’ouverture d’une enquête sur son autre société, Riwal) est également un nostalgique de cette période et un habitué du folklore néonazi. Laurent L., allias Alex Vril, dont le pseudo pourrait venir de la « société du Vril » (une société secrète nazie), est donc parfaitement intégré à la « GUD Connexion », qui elle-même a pris le pouvoir dans le QG de campagne de Marine Le Pen. Le Canard enchaîné a d’ailleurs révélé que Frédéric Chatillon est bien salarié du Front National, en tant que “chargé de mission” à mi-temps au sein de la campagne pour la présidentielle.
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