En réaction aux terribles attentats de Paris, le Guardian a publié un éditorial en français sur son site Internet. Dans ce texte, le quotidien d’information britannique appelle à la résistance en Europe. Une attaque contre l’Europe tout entière Selon le quotidien britannique “le massacre de Paris fut également perçu comme une attaque contre l’Europe, y […]
En réaction aux terribles attentats de Paris, le Guardian a publié un éditorial en français sur son site Internet. Dans ce texte, le quotidien d’information britannique appelle à la résistance en Europe.
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Une attaque contre l’Europe tout entière
Selon le quotidien britannique « le massacre de Paris fut également perçu comme une attaque contre l’Europe, y compris contre les valeurs européennes ». Les valeurs et fondements européens ne doivent ni céder ni trembler face à l’effroi suscité par cette vague d’attentats. La population doit continuer, malgré ce climat de peur intense, à se livrer à ses « activités inoffensives et heureuses » qui ont causé la mort d’au moins 129 personnes ce vendredi 13 novembre à Paris.
Pour le Guardian, la France ne doit cependant pas céder à des réflexes martiaux.
« Déclarer la guerre à EI reviendrait à le flatter, lui accorder la dignité qu’il recherche avidement. Ce serait lui accorder le statut d’Etat, qu’EI revendique mais ne mérite pas. » estime Le Guardian.
Et d’ajouter :
« Ce type de rhétorique a un passé récent malheureux. En 2001, George W Bush a également étiqueté 9/11 comme une déclaration de guerre. Mais ce registre de guerre, autorisant implicitement son lot de mesures extrêmes, a conduit les USA et leurs alliés à prendre plusieurs décisions désastreuses. Leur impact se ressent aujourd’hui encore, presque 15 ans plus tard. On peut inclure dans cette catégorie la chute orchestrée de l’Irak et l’incubation d’EI qui s’en est suivie »
Un intérêt commun à éradiquer ce fléau
Les récents attentats témoignent des cibles de l’Etat islamique qui « attaque tous ceux qui tentent de faire barrage à son appel destructif à la haine sectaire ». Le journal rappelle que les principales victimes de l’EI ne sont pas les 224 passagers de l’avion russe écrasé en plein désert égyptien il y a quelques semaines, mais bien les musulmans eux-mêmes qui vivent sur le même territoire que ces bandes terroristes. L’action menée à l’encontre de Daesh doit évidemment être militaire mais pas uniquement. Le cœur doit être diplomatique. Les pays doivent rendre compte de leur « intérêt commun » à éradiquer ce fléau.
Les pourparlers de Vienne samedi dernier ont rassemblé des protagonistes disparates, notamment la Russie, les USA, l’Iran et l’Arabie Saoudite. Il se peut qu’aujourd’hui – dans la mesure où la Russie réalise que son soutien acharné à Bashar al-Assad se paie d’un lourd tribut – ces pays arrivent à se montrer enfin à la hauteur. Nous exhortons les autorités de tous ces pays à saisir ce moment – au nom de la Syrie, au nom des innocents morts à Paris, au nom de notre avenir commun.
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