Kanye West s’est rendu jeudi à la Maison-Blanche pour rencontrer le président Donald Trump. Devant la presse, le rappeur s’est livré à un long monologue mégalomaniaque dont il a le secret.
Tout avait pourtant si bien commencé. Donald Trump accueillait, dans le bureau ovale de la Maison Blanche, ses deux invités de ce jeudi 11 octobre 2018 : Kanye West et Jim Brown (une ancienne star du football américain). Souriant, le président les remerciait chacun de leur présence, faisant montre de leurs fortes relations et des promesses politiques tenues.
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Un rappeur au bureau ovale
Les deux hommes afroaméricains, parmi les rares soutiens noirs du président, étaient invités pour déjeuner à la Maison Blanche avec Donald Trump et son beau fils, qui est aussi son principal conseiller, Jared Kushner. Au menu : industrie, prison et violences des gangs. Le rappeur est entré dans le bureau ovale la casquette rouge MAGA (« Make America Great Again« ) enfoncée sur la tête, et l’a gardée tout du long de sa présence à la Maison Blanche.
« Mes amis essayent de m’effrayer pour que je ne porte pas cette casquette mais elle me donne du pouvoir d’une certaine façon. »
Pendant plus de 30 minutes, celui qui veut à présent être appelé « Ye », a parlé, certes des sujets qu’ils étaient sensés aborder ce jour, mais surtout de lui, du fait qu’il ait été diagnostiqué bipolaire, de la séparation de ses parents et de sa situation générale, d’Hilary Clinton, de son soutien à Donald Trump. Il a d’ailleurs ré-affirmé qu’il ne tenterait pas d’être président avant 2014 pour, d’ici là, pouvoir soutenir pleinement le président actuel.
« Il [Donald Trump. ndlr.] ne s’attendait sans doute pas à avoir un enfoiré comme Kanye West marcher pour lui et être persuadé que nous allons refaire de l’Amérique un grand pays. »
Le premier concerné, Donald Trump, a pendant ce temps, face aux caméras et appareils photos braqués sur eux, gardé un grand sourire, satisfait semble-t-il du spectacle que donnait le rappeur, en sa faveur, à quelques semaines des élections de mi-mandat.
Un discours unique au bureau ovale
Le rappeur, qui « utilise le monde comme une thérapie », semble s’en être offerte une, contemplé par les médias internationaux. Liant son histoire familiale à ses choix politiques, Kanye West a avancé des explications à son soutien si enthousiaste à Trump :
« Vous savez, mon père et ma mère se sont séparés, donc je n’avais pas vraiment d’énergie masculine à la maison. Et aussi, je suis marié à une famille qui, disons, n’est pas animée d’une énergie très masculine – elle n’en est pas moins magnifique pour autant. […] Mais il y a des moment, je pense, où ; vous savez, j’aime Hillary, j’aime tout le monde. Mais la campagne ‘je suis avec elle‘, ne m’a pas fait me sentir comme le type qui ne peut voir son père quand il veut, comme le type qui peut faire du catch avec son fils. Et, lorsque je mets ce chapeau, il se passe quelque chose, je me sens comme Superman. Vous avez fait un Superman [s’adressant à Trump. ndlr.], c’est mon super-héros favori, et vous m’avez fait un costume de super-héros. »
>> Pour voir la scène en entier, regardez ici.
Et Donald Trump de répondre à ce monologue :
« Ce n’était pas rien, ce n’était pas rien. »
Dans un poème écrit juste avant de mourir, Leonard Cohen s’était moqué de la mégalomanie de Kanye West avant de conclure : « Kanye West n’est pas Picasso« .
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