Ces derniers mois, de nombreux campements ont été évacués par la préfecture de police, à Paris.
La préfecture de police de Paris l’a annoncé tôt ce mardi matin sur Twitter : elle a évacué le dernier campement de migrants du nord-est parisien, situé porte de la Villette dans le XIXe arrondissement, où vivaient plusieurs centaines de personnes. Selon la préfecture citée par l’AFP, “427 personnes dont quatre femmes ont été mises à l’abri” dans le cadre de cette évacuation.
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#Paris19 | Intervention de @prefpolice. L’opération d’évacuation et de mise à l’abri des occupants des campements irrégulièrement installés dans le nord de Paris à la porte #LaVillette a débuté. pic.twitter.com/nabClaAM4j
— Préfecture de Police (@prefpolice) February 4, 2020
Quelques jours auparavant, le 28 janvier, c’était les quelque 1400 personnes vivant dans le campement situé porte d’Aubervilliers, dans le même arrondissement, qui avaient été évacuées, de même que 1600 migrants vivant dans deux campements porte de la Chapelle en novembre.
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Comme le souligne France info, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait annoncé en novembre prendre “l’engagement d’évacuer d’ici la fin de l’année les campements du nord-est parisien”. La préfecture de police, elle, avait affirmé lors de l’évacuation du camp porte d’Aubervilliers – la soixantième depuis 2015 – qu’elle souhaitait mettre en place “un dispositif de surveillance dynamique et permanent” afin d’empêcher la réinstallation de tels campements.
Les associations d’aide aux migrants, elles, ne cessent depuis des années de mettre en avant le fait que “l’Etat ne répond pas à ses obligations” en termes d’accueil et de mise à l’abri des personnes exilées, dénonçant même “une volonté politique de laisser pourrir la situation sur tout le territoire national” (comme l’affirmait un manifeste intitulé “pour en finir avec les situations inhumaines d’errance et de campements en France” signé par une cinquantaine de collectifs et assos en juin 2019).
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Ainsi, dans la foulée de l’évacuation du campement porte d’Aubervilliers, l’association Utopia56, citée par l’AFP, mettait en exergue des “blocages administratifs [qui] ont pour conséquence le maintien dans la rue d’une majorité des habitants des campements”.
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