Fin d’année et fin de première saison pour ce nouveau format court du collectif Inernet. Ou comment des youtubeurs débarquent à la télé pour s’en moquer.
« Notre principale source d’inspiration, c’est l’entreprise dans laquelle on travaille désormais ! » Matthias Girbig, Benjamin Busnel et Benoit Blanc de la chaine Youtube Inernet, sont en train de clore la première saison de leur nouvelle pastille pour Canal+. Diffusé tous les dimanche à 12h20 (puis le jeudi suivant sur Youtube), Le Département s’empare du monde de l’entreprise pour en faire le terrain de l’absurde, du non-sens et de la bêtise ordinaire avec un fil rouge classique : la figure du (en l’occurrence de la) stagiaire.
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Camille débarque donc dans les bureaux de Canal+ (les épisodes sont vraiment tournés dans les locaux de la chaîne, à Boulogne-Billancourt) et tombe évidemment sur une bande de dingues. Voilà pour le brief.
Produit par Studio Bagel depuis l’année dernière (au moment de l’arrivée d’Inernet chez Canal), Le département avait déjà existé sous une première forme sur Youtube. L’idée prend donc une nouvelle ampleur avec quinze premiers épisodes commandés pour la nouvelle grille de Canal, qui se fait actuellement une spécialité de récupérer et d’adapter les talents venus d’internet.
« La télé impose évidemment un format, quand sur internet on était complètement libre sur chaque vidéo, explique les garçons d’Inernet. Sur Youtube, c’est un public plus attentif, qui nous connait depuis plus longtemps. On est assez proches de nos abonnés »
D’un média à l’autre, ces youtubeurs portent donc leur bagage symbolique et observent de l’intérieur une chaine puissante mais en plein bouleversement (et souvent en plein dans la polémique) depuis l’arrivée de Bolloré à sa tête.
Mais la pastille fait preuve d’une liberté qu’on pouvait déjà observer sur Inernet version Youtube. Les gars s’en servent pour pointer les rouages administratifs, les absurdités organisationnelles mais aussi, en creux, une forme de déshumanisation du monde de l’entreprise, qui se transforme ici en grand théâtre du n’importe quoi. « Vu de l’extérieur, disent-ils, n’importe quelle entreprise peut avoir l’air très étrange. Et ça, c’est pareil partout. »
Alors que la première saison se termine avec 2016, une prolongation est déjà prévue pour le mois de février, dans un format « un peu plus long ».
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