Le départ de Christiane Taubira du gouvernement n’a pas surpris grand monde. Mais comment a-t-elle pris cette décision ? D’après Le Monde, qui révèle les coulisses de la démission de l’ex-ministre de la Justice, cette décision remonte au conseil des ministres du 23 décembre. Lors de cette réunion, François Hollande avait annoncé qu’il maintiendrait dans […]
Le départ de Christiane Taubira du gouvernement n’a pas surpris grand monde. Mais comment a-t-elle pris cette décision ? D’après Le Monde, qui révèle les coulisses de la démission de l’ex-ministre de la Justice, cette décision remonte au conseil des ministres du 23 décembre. Lors de cette réunion, François Hollande avait annoncé qu’il maintiendrait dans la réforme constitutionnelle la mention de la déchéance de nationalité. Deux jours plus tôt, Christiane Taubira avait pourtant affirmé le contraire.
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Durant les fêtes, en Guyane, elle mûrit sa décision de partir et de l’annoncer au président de la République à la rentrée. A son retour, le chef de l’Etat la convainc de rester, en lui laissant entendre qu’un arrangement était possible dans la révision constitutionnelle. Mais quinze jours plus tard elle comprend qu’il n’en est rien.
« La réponse, je l’ai déjà »
En imaginant sa présence muette à côté de Manuel Valls à l’Assemblée lors de l’ouverture de l’examen du projet de loi, prévue le 27 janvier, elle se décide à partir. Pas question de vivre une telle humiliation. Dans une interview accordée à Michel Denisot le 23 janvier, elle déclare déjà : « Comment, garde des sceaux, chargée de la Constitution, comment est-il possible d’être là quand une disposition à laquelle on s’oppose est introduite dans la Constitution. La réponse, je l’ai déjà ».
A l’Elysée, certain s’inquiètent déjà de ses intentions : taper sur le gouvernement ? Fédérer les déçus du hollandisme ? Participer à la primaire de gauche ? « Ce qui me fait peur, c’est beaucoup moins son départ du gouvernement que son tweet pour l’annoncer », estime un conseiller du chef de l’Etat qui s’est confié au Monde.
Parfois résister c’est rester, parfois résister c’est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l’éthique et au droit. ChT
— Christiane Taubira (@ChTaubira) enero 27, 2016
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