Les toxicomanes danois ont droit à e croisière dans les Caraïbes, tous frais payés par les conseils locaux du pays
Quand on pense à un sanction pénale, on imagine plutôt un ennui interminable dans une petite pièce sombre. Ce n’est pas le cas au Danemark, où le gouvernement a choisi sable blanc et eaux claires pour réhabiliter ses jeunes toxicomanes et délinquants.
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Les conseils municipaux dépensent 93 000 euros par criminel et/ou toxicomane pour les conduire aux Caraïbes, selon le journal danois Metroxpress. Une somme qui relance la controverse sur le bien-fondé de ces sanctions originales. Ole Jacobssen, le président du conseil municipal de Freferikssund qui a envoyé 12 jeunes dans le programme, justifie la dépense au Telegraph:
« Si l’on vous dit que ce sont de jeunes filles et garçons envoyés en vacances sur un yacht, je comprends parfaitement que ce ne soit pas acceptable (…). Mais ce n’est pas vrai. Ce ne sont absolument pas des vacances, un programme très strict est appliqué là-bas ».
Le Danemark préfère ainsi réhabiliter plutôt qu’ostraciser. 59 personnes ont bénéficié de cette cure, pour une somme totale de 5,5 millions d’euros.
En quoi consiste véritablement ce fameux programme d’un an? Christian, un jeune déliquant de 22 ans, raconte au Metroxpress:
« J’ai escaladé des volcans deux fois, suis souvent allé faire du jet-ski et des excursions dans la jungle, mais je n’ai pas réussi à avoir mon certificat de plongée ».
Les délinquants sont regroupés par deux ou trois sur un bateau, avec un enseignant et un capitaine. Ils apprennent à naviguer, et multiplient les activités pour sortir de leur environnement habituel de délinquance, et soigner leur dépendance aux drogues.
Mais Christian n’est pas convaincu des effets bénéfiques de la croisière, racontant notamment qu’il arrivait très facilement à se procurer de l’herbe sur l’île:
« Les Caraïbes forment probablement la capitale du monde de la marijuana. Il en est cultivé partout et même la police fume ici, donc il s’agit seulement de trouver quelqu’un dans la rue avec un joint et d’en acheter un peu ».
John Schmidt Andersen, le maire de Freferikssund, a justifié le programme, expliquant:
« Je suis d’accord, ça parait bizarre. Mais ce n’est pas une croisière. Ils ont des devoirs. Peu importe ce qu’ils font là-bas, tant qu’ils arrêtent de prendre de la drogue.
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