La société Canal J, propriété du groupe Lagardère, a été mise en demeure par le CSA suite à deux émissions jugées « à caractère pornographique » diffusées sur MCM. L’information a été publié dans le Journal officiel du 29 mars 2011.
Deux émissions diffusées sur la chaîne MCM, Les mangas sexy de Katsuni présentée par l’actrice X du même nom et Sexy night fever animé par Estelle Desanges, ont fait l’objet d’avertissement par le CSA auprès de la société Canal J. Cette société, qui fait partie du groupe Lagardère, regroupe les chaînes MCM, MCM Top, MCM Pop, Tiji, June et Canal J.
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C’est un épisode des Mangas sexy de Katsuni diffusé le 24 septembre 2010 qui a été épinglé par le Conseil supérieur de l’audiovisuel pour son « langage particulièrement cru et obscène (…) employé pour décrire précisément ces actes sexuels« . Classé par la chaîne en catégorie IV (« déconseillé aux moins de 16 ans »), le manga met en scène des relations sexuelles forcées ou en réunion, entre élèves et enseignants ou entre élèves uniquement.
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Le CSA précise que « plusieurs personnages féminins ne consentaient pas à des actes sexuels répétés qu’ils avaient préalablement refusés de manière explicite qu’après avoir été contraints de consommer certaines substances ».
Face à cette mise en demeure, Katsuni a tenu à s’exprimer sur son blog :
« Les mangas sexy de Katsuni » trop chauds pour le CSA?… Je dois admettre que je ne suis pas vraiment étonnée. La violence étalée au travers des séries policières où des scènes de meurtre, de torture, de viol, d’inceste sont évoquées ou montrées sur les petits écrans à toute heure et ne posent bizarrement pas de problème. Si l’exhibitionnisme est clairement encouragé en particulier depuis le buzz de la télé-réalité, la sexualité et son expression restent quant à elles un tabou. »
L’émission Sexy night fever, présentée par la sulfureuse Estelle Desanges, deuxième actrice porno à intégrer le groupe Lagardère, a également fait l’objet d’un rappel à l’ordre. Les programmes, diffusés les 14 et 28 septembre derniers, classés catégorie IV, montrent des tournages de films X qualifiés de « très crus » par le CSA , ainsi qu’une séquence, « le club des amateurs« , où une relation sexuelle entre trois personnes dont un « professionnel » est filmée.
Malgré les procédés de floutage employés par la chaîne, le CSA a dénoncé la pornographie visuelle et sonore de cette séquence.
Pour le CSA, ces programmes devraient être classés en « catégorie V »
Estimant que ces programmes « conjuguaient très grande violence et caractère pornographique » et qu’ils devraient appartenir à la catégorie V (« déconseillé au moins de 18 ans »), le CSA a donc mis en demeure la société Canal J afin qu’elle respecte la signalétique de classification des programmes. Cette décision a été publiée dans le Journal officiel ce mardi.
Véronique Dumon, Responsable presse Télé et radios musicales de Lagardère Active, n’a pas souhaité s’exprimer sur cette décision puisque le groupe Canal J a déjà refusé tout commentaire sur cette mise en demeure. Elle précise toutefois que « les programmes cités dans le courrier du CSA ont été déprogrammés », et insiste sur la nécessité de distinguer la chaîne Canal J qui diffuse des programmes jeunesse, de la société Canal J, entité juridique qui regroupe plusieurs chaînes dont MCM.
« Nous ne savons pas quelles conséquences il pourrait y avoir à associer le nom Canal J à des programmes jugés pornographiques. Ce sont deux structures bien distinctes et différentes. Et cela peut créer une confusion. »
Et de préciser que le communiqué du CSA, différent de celui publié dans le Journal officiel, met directement en cause la chaîne MCM et « lève ainsi tout malentendu« .
Jeanne Chaumier
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