Celui qui se décrivait comme un “obsédé sensuel” est décédé ce 21 décembre, à Paris, à l’âge de 86 ans.
Le créateur de mode Emanuel Ungaro a disparu, ce 21 décembre, à l’âge de 86 ans. Il laisse derrière lui une histoire de self-made-man à la joie de vivre assumée.
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Né le 3 février 1933 à Aix-en-Provence, c’est auprès de son père, tailleur immigré italien, qu’il apprend la couture pendant son enfance. Puis, jeune homme, il déménage à Paris pour travailler sous les ordres de Cristobal Balenciaga, qu’il considérera toute sa vie comme son maître. De lui, il découvre la coupe chirurgicale et les volumes architecturaux.
Justesse et dissonances
En 1965, il lance dans le 17e arrondissement, en plein triangle d’or parisien, sa maison de prêt-à-porter, puis ses lignes pour femme et pour homme.
Il dénote alors par ses mélanges audacieux, un jeu de dépareillages entre les imprimés, un mix & match de références et de registres, et une utilisation saluée de la couleur, avec des gammes surprenantes et inventives, jouant et déjouant des dissonances. Parmi ses clientes, il compte Isabelle Adjani, Catherine Deneuve, Gena Rowlands, ou Anouk Aimée.
Au fil des années, Emanuel Ungaro construit un véritable empire, aux nombreuses lignes de parfums, lunettes, maroquinerie… Il décide, en 2001, de s’éloigner de sa maison ; certains se souviendront du passage éclair de Lindsay Lohan à la direction artistique de la marque en 2009, “un désastre” selon Emanuel Ungaro et la presse.
Il laisse derrière lui une vie qu’il a décrit comme celle d’un “obsédé sensuel”, toujours en quête de justesse.
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