Peter Cherif a été interpellé à Djibouti par la police française, le 16 décembre. Il est soupçonné d’avoir commandité l’attentat contre Charlie Hebdo.
Il est Français et proche des frères Kouachi, auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. Le djihadiste Peter Cherif, a été arrêté le 16 décembre à Djibouti, a-t-on appris de franceinfo le 20 décembre. Celui que l’on nomme Abou Hamza était jusque là l’un des terroristes les plus recherchés au monde. Il se trouve actuellement en garde à vue en attente de son transfert sur le sol français.
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Cet homme de 36 ans est suspecté d’être le commanditaire présumé de l’attentat de janvier 2015 contre le journal satirique. Son profil fait état d’un vétéran du djihadisme. C’est à la fin des années 1990 qu’il rencontre les frères Kouachi à l’intérieur d’un petit groupe qu’on qualifiera plus tard de bande des Buttes-Chaumont. Selon franceinfo, le groupe bascule vers une idéologie radicale à partir de 2003 lorsque Peter Cherif agresse à coups de pierre les clients d’un restaurant juif.
« Un profil de délinquant très chevronné »
D’après BFM TV, qui cite les informations de l’organisation Counter Extremism Project, Peter Cherif est né d’une mère venue de Tunisie et d’un père antillais et catholique qui meurt alors que son fils n’a que 14 ans. L’ancien juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière a rappelé sur BFM TV : « Il a un profil de délinquant très chevronné: vol avec armes, stupéfiant etc. » Il ne se convertit à l’islam qu’en 2003 au terme de ces activités jusque là fort éloignées de la religion, et fréquente le prédicateur radical Farid Benyettou, toujours selon l’organisation Counter Extremism Project.
Il part combattre en Irak, à Falloujah, contre l’armée américaine. Il est arrête puis envoyé vers la tristement célèbre prison d’Abou Ghraïb. De transfert en évasion, il passe la frontière et se retrouve en Syrie autour de 2007-2008, période à laquelle il finit par se rendre à la justice française. Jugé en 2011, il ne se présente pas lors du dernier jour de son procès. Sa trace est retrouvée quelques mois plus tard au Yemen où il aurait été en contact avec Chérif Kouachi.
Selon Le Parisien, fin 2012, la police s’inquiétait des recherches internet de Kouachi « sur une éventuelle colocation d’une chambre dans la ville d’Al Jouf », fief d’Aqpa (Al Qaïda dans la péninsule arabique), l’organisation dont se sont réclamés les frères Kouachi après la tuerie de Charlie Hebdo.
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