Pour dénoncer les violences faites aux femmes, l’antenne norvégienne de l’ONG CARE a mis en ligne un clip poignant de cinq minutes qui énumère tous les ingrédients du sexisme ordinaire auquel elles sont confrontées. Le principe de la vidéo est simple : une fille qui n’est pas encore née écrit une lettre à son père […]
Pour dénoncer les violences faites aux femmes, l’antenne norvégienne de l’ONG CARE a mis en ligne un clip poignant de cinq minutes qui énumère tous les ingrédients du sexisme ordinaire auquel elles sont confrontées.
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Le principe de la vidéo est simple : une fille qui n’est pas encore née écrit une lettre à son père lui intimant de faire en sorte que le fait qu’elle naisse fille ne soit pas « le plus grand des dangers » pour elle. Le clip a été visionné près de 3 millions de fois en dix jours.
« C’est juste pour rire, bien sûr ! »
La vidéo n’étant pas traduite, voici quelques précisions. Après avoir remercié son père d’avoir aussi bien veillé sur elle alors qu’elle n’est toujours pas née, la narratrice lui demande une faveur à propos des « garçons » :
« Parce que moi, je vais naître fille. Ce qui veut dire qu’avant mes 14 ans, les garçons de ma classe m’auront déjà traitée de salope, de pute, de connasse, de plein d’autres choses. C’est juste pour rire, bien sûr ! C’est typique des garçons, alors tu ne t’inquièteras pas. Et je peux le comprendre. »
Descente aux enfers
Le clip montre que ce sexisme ordinaire est la porte ouverte aux violences faites aux femmes : le tolérer, le mettre sur le compte de la « blague », revient à rendre possible la domination masculine. La narratrice fait ainsi état de la descente aux enfers à laquelle sa vie pourrait être réduite, des abus sexuels qu’elle subit à 16 ans à son mari qui la battra plus tard, en passant par son viol, à 21 ans. Avant de conclure :
« Mon cher papa, voici la faveur que je dois te demander : une chose en entraîne toujours une autre, alors arrête ce cercle vicieux, avant qu’il ne recommence.
Ne laisse pas mes frères traiter les filles de pute. Parce que ce n’est pas vrai. Et qu’un jour, un petit garçon pourra penser que c’est vrai. N’accepte pas les blagues insultantes de mecs bizarres à la piscine, ni celles de tes ami•es, parce que derrière chaque blague, il y a toujours une part de vérité »
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