Nouvelle révolution vidéoludique, le jeu des studios Rockstar Games a tout d’un film. Voire plus.
Un événement a eu lieu à New York le 25 avril. Pour la première fois, un jeu vidéo figurait dans la sélection officielle du festival de cinéma de Tribeca. L.A. Noire n’est pas la première production ouvertement cinéphile des studios Rockstar, mais si Red Dead Redemption s’inscrivait dans l’histoire du western (en optant pour sa relecture spaghetti ou crépusculaire), la simulation d’enquêtes conçue avec les Australiens de Team Bondi affiche un amour encore plus fort pour le cinéma.
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Interviewé par le Hollywood Reporter à la veille du grand jour, Dan Houser, tête pensante de Rockstar, ne se faisait pas prier pour établir la liste des films noirs qui l’ont influencé : Le Grand Sommeil de Hawks, Quand la ville dort de Huston, Assurance sur la mort de Wilder, The Naked City de Dassin, La Griffe du passé de Tourneur ou, pour citer des titres non contemporains de l’époque où se déroule le jeu, Chinatown de Polanski et L.A. Confidential de Hanson.
L.A. Noire va cependant plus loin, tirant ses énigmes et idées de mise en scène non seulement desdits films, mais aussi des éléments, articles de journaux ou photos qu’avaient consultés leurs réalisateurs, scénaristes et décorateurs.
Si une suite d’enquêtes autonomes rythme le jeu, son fil rouge vient d’ailleurs tout droit du réel. Ou presque, car l’affaire du Dahlia noir a depuis inspiré, entre autres, James Ellroy et Brian De Palma.
« Nous sommes fiers de faire des jeux dont la production est au niveau de celle des films, déclarait Houser au Hollywood Reporter. Mais nous ne faisons pas des films interactifs. »
Le cinéma n’est plus un modèle. C’est un rival pour qui la partie n’est pas gagnée d’avance.
Erwan Higuinen
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