Le Canard enchaîné revient sur le Penelopegate, et la façon dont son enquête a été menée…
En avril dernier, François Fillon, alors en meeting à Strasbourg, l’assurait devant ses militants, il était « la cible d’un acharnement impitoyable » : « Ça fait deux mois et demi qu’on m’empêche de faire campagne. Et j’ai toutes les indications qui me permettront, le moment venu, de poursuivre ceux qui ont fait ça », menaçait-il à la tribune. A la manœuvre de toutes les révélations sur les différents emplois apparemment fictifs de son épouse (au sein de la Revue des deux mondes, puis en tant qu’attachée parlementaire) : un « cabinet noir », d’ailleurs le candidat désigné des Républicains assurait « avoir les dates, les jours, les personnes qui ont communiqué les documents« .
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Dans son édition de la semaine, Le Canard enchaîné a voulu mettre un terme à ces accusations, et revient sur la façon dont toute cette enquête a été menée. L’hebdomadaire explique ainsi être d’abord parti « à la pêche« , « sans savoir quel poisson il va remonter« . Et c’est d’abord le cabinet de conseil de François Fillon, « 2F conseil » qui est examiné, puis son château sarthois. Ce n’est qu’à la vue de la déclaration de François Fillon à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, que le Canard commence à s’intéresser à l’épouse du candidat: « A la case ’emploi du conjoint’, Fillon a répondu ‘collaborateur ‘Revue des deux Mondes’« . Le journal commencera alors à se pencher sur les activités professionnelles de Penelope Fillon, avec le succès que l’on sait…
Aucune réponse claire
François Fillon disait également n’avoir jamais été « personnellement » interrogé sur ces révélations avant qu’elles n’apparaissent dans la presse, il n’aurait ainsi pas pu donner sa version de l’histoire. Le Canard enchaîné raconte pourtant que dès le 13 janvier, il envoie un courrier au candidat, contenant plusieurs questions sur ses activités ainsi que celles de sa femme: « C’est la première fois que le candidat est directement interrogé sur l’argent touché par sa femme« . Mais François Fillon préfère rester flou en « noyant le poisson« , selon l’expression du Canard. Quelques jours plus tard, la veille de la parution du journal, les journalistes renvoient des questions au candidat. La réplique sera lapidaire: « Il n’y aura pas de réponse à votre courrier« . Le lendemain, le 24 janvier Le Canard enchaîné publie son premier article sur la vie professionnelle de Penelope Fillon. Et c’est le début d’une enquête qui rythmera, et empoisonnera, toute la campagne du candidat des Républicains…
{"type":"Banniere-Basse"}