La moitié du camp de migrants de Grand-Synthe, situé à quelques kilomètres de Dunkerque (Nord), a été ravagé par un incendie pendant la nuit du 10 au 11 avril 2017. Une rixe entre Afghans et Kurdes irakiens serait à l’origine du feu, selon le Préfet du Nord, Michel Lalande.
Les flammes ont envahi le camp de migrants de Grande-Synthe dans le Nord dans la nuit du 10 au 11 avril. A huit heures ce matin, la vingtaine des 300 chalets en bois présents sur le site fumait encore. Selon le Centre opérationnel d’incendie et de secours (Codis) du Nord, l’incendie aurait fait au moins une dizaine de blessés.
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Le camp de migrants de Grande-Synthe, proche de Dunkerque, détruit par des mises à feu volontaires #AFP pic.twitter.com/jLI9n5Z7pP
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De nombreuses altercations entre migrants la veille du sinistre
A l’origine du feu, une rixe entre les communautés afghanes et kurdes irakiens présentes dans le camp. Six personnes avaient déjà été blessées plus tôt dans l’après-midi, à la suite d’altercations entre les deux communautés, selon le Préfet. Plusieurs témoignages relatent que des échauffourées auraient débuté il y a quelques temps déjà, après que de nombreux Afghans ont débarqué dans le camp de Grande-Synthe. Le démantèlement de la jungle de Calais aurait causé de nombreux déplacements de population, dont beaucoup d’Afghans.
Olivier Caremelle, chef de cabinet du maire de Grande-Synthe témoignait ce matin à l’AFP:
« À ce que je peux voir par moi-même, tout a brûlé. Il reste une cuisine communautaire et le point d’information. Mais il est impossible de parcourir tout le camp et donc de se faire une idée vraiment précise de l’étendue des dégâts. » Le Préfet quant à lui déclarait qu’il « sera impossible de remettre des cabanons à la place de ceux qui existaient auparavant ».
Grande-Synthe: le camp vidé après l’incendie ayant pour origine une rixe entre migrants afghans et kurdes https://t.co/ZAlJNe2YmY #AFP pic.twitter.com/TyzUPIww1C
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Le camp avait été construit par Médecins sans frontières (MSF) et le maire de Grande-Synthe Damien Carême (EELV) il y a tout juste un an, en mars 2016. A l’époque, la Préfecture s’était opposée à cette construction, invoquant des failles de sécurité, notamment en cas d’incendie. Elle avait fini par accepter après des travaux menés par la ville. Les 1 500 personnes vivant dans le camp ont été relogées dans des gymnases en hébergement d’urgence.
Grande-Synthe: après l’incendie du camp, les 1.500 migrants ont été évacués vers au moins deux gymnases du centre-ville pic.twitter.com/BNtWGFxNY3
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