Une graphiste à la ligne très claire, une touche NSFW pointilliste et un pervers monogame heureux : trois coups de cœur côté cul repérés sur le célèbre réseau photo.
Moins restrictif que Facebook, mais un peu plus que Twitter ou Tumblr, Instagram est le réseau érotomane par excellence : si la luxure y est permise, celle-ci se doit d’être imagée, suggestive, voilée – érotique, donc. Dans ce boudoir virtuel, nombre de dessinateurs (ou dessinatrices) ont trouvé depuis quelques années un lieu d’exposition idéal, favorisant la quotidienneté et l’originalité. Cela mérite un petit passage en revue, tout à fait subjectif.
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Petites luxures, d’abord, est le nom d’artiste d’une jeune Française sur qui l’on sait peu de choses, si ce n’est qu’elle est graphiste le jour, instagrammeuse star la nuit – et le jour aussi, d’ailleurs. Avec une ligne claire, très claire, noire sur fond beige, elle élude autant qu’elle montre. Avec juste quelques traits qu’elle fait s’enlacer délicatement, comme les corps de cette fille et de ce garçon, bruns tous deux, elle parvient à nous donner l’illusion de les connaître, de partager leur intimité.
Un tantinet plus NSFW, Apollonia Saintclair demeure tout aussi discrète. “Ink is my blood”, peut-on lire en exergue de son compte, qui décline mille fantasmes dans un style rappelant celui de Mœbius, composé de multiples points et de fines lignes à l’encre noire. Seins lourds, fesses rebondies, corps offerts et autres plaisirs scopophiliques se succèdent là dans une atmosphère joyeuse, et juste assez pornographique.
Dans un style proche enfin, Nudegrafia est un artiste brésilien “pervers, monogame marié et heureux”, prévient-il. Sa spécialité à lui est de mettre en scène, dans des positions explicites, des femmes aux cheveux colorés : bleus, jaunes, orange ou rouges viennent ainsi contraster l’extatique graphie noir et blanc. Pas de jaloux, il y en aura pour tout le monde. J. G.
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