Le baclofène, un médicament agissant comme relaxant musculaire serait en réalité efficace contre l’alcoolisme. L’ Agence nationale de sécurité du médicament examine actuellement les risques et bénéfices du produit. Et statuera prochainement sur sa mise sur le marché.
Commercialisé comme relaxant musculaire, le baclofène s’avérerait également efficace pour traiter la dépendance à l’alcool. Pris à haute dose, le comprimé enlèverait l’envie de boire.
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Autorisé depuis 2014 dans le traitement contre l’alcoolisme, il bénéficie actuellement d’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU), jusqu’à une possible autorisation de mise sur le marché.
Commission temporaire
L’Agence nationale du médicament (ANSM) a, en effet, mis en place une commission temporaire destinée à évaluer les risques et bénéfices du baclofène. Selon Dominique Martin, son directeur, « la décision interviendra au plus tôt avant l’été, au plus tard à la rentrée« , a-t-il affirmé mardi lors d’un point presse, rapporte Europe 1.
Un comité scientifique statuera sur le médicament. « Il y aura des auditions publiques« , a déclaré Dominique Martin, qui fixe le renouvellement de la recommandation temporaire d’utilisation jusqu’à mars 2019, « de façon à pouvoir terminer la procédure d’instruction de mise sur le marché« , selon Europe 1.
Baisse des doses
Fin juillet, la dose maximale de baclofène autorisée dans le traitement de l’alcoolisme avait été baissée à 80mg, contre 300mg auparavant. Une décision qui s’explique par les risques, à haute dose, d’hospitalisation, d’intoxication, de crises d’épilepsie et de décès, comme le révélait une étude de juillet 2017 de l’ASNM publiée par L’Obs.
Aujourd’hui, la décision d’abaisser la dose maximale est contestée, notamment par le collectif Baclohelp. Pour son fondateur, Thomas Maës-Martin, « il y a de plus en plus de gens qui rechutent tous les jours. Une catastrophe sanitaire est en cours, je pense que le Conseil d’État va en prendre la mesure« , rapporte France Inter.
« Sauvons le baclofène »
A l’origine d’une pétition intitulée « Le baclofène sauve des vies, sauvons le baclofène », le collectif Baclohelp demande à ce que les doses ne soient pas abaissées, rappelant que la « moyenne chez les utilisateurs est de 180 mg par jour pour venir à bout du ‘craving’ alcoolique (l’envie irrépressible de boire). »
33879 signataires : Continuons à signer & faire signer la #pétition du Collectif @baclohelp pour montrer aux Pouvoirs Publics qu'on ne laissera pas passer les restrictions à l'usage de ce #medicament qui sauve des vies #baclofene #alcool #Sante #addiction https://t.co/A28CzxwLM7
— Resab (@ReseauBaclofene) February 15, 2018
De leur côté, les addictologues entrevoient le baclofène comme un moyen véritable de sortir les personnes de l’addiction. Pour rappel, l’alcoolisme tue 50.000 personnes chaque année en France.
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