Me Liénard, avocat d’Alexandre Benalla est venu défendre son client sur le plateau de BFM TV mardi soir.
L’avocat d’Alexandre Benalla est venu, mardi soir, défendre son client sur le plateau de BFM TV. Me Laurent-Franck Liénard a alors évoqué une « hystérie collective totalement démesurée » contre son client depuis la divulgation de l’affaire, mercredi dernier par Le Monde. D’ailleurs, d’après lui, l’ancien chargé de sécurité d’Emmanuel Macron « a été extrêmement maltraité par les médias ». Il a toutefois tenu à rassurer l’auditoire : « Mon client est très combatif. Il ne va pas se laisser faire. » Une déclaration qui fait écho aux propos du président de la République, tenus quelques heures plus tard face aux parlementaires de la majorité, qui a expliqué qu’il était seul responsable et a intimé qu’on vienne « le chercher ».
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En attendant, Me Liénard est revenu point par point sur les accusations contre son client. M. Benalla a été mis en examen pour des actes de violences à l’encontre de deux manifestants le 1er mai dernier. Le conseil balaye cela d’un revers de manche, évoquant un « non-événement », une « action vigoureuse » qui ne constitue « pas une infraction ».
Violences de Benalla envers des manifestants: "Je pense que l'acte est totalement légitime", défend son avocat pic.twitter.com/aaJzYj1WxX
— BFMTV (@BFMTV) July 24, 2018
Si Benalla était présent place de la Contrescarpe, ce n’était que dû à une invitation, a précisé Me Liénard : « Il a vu une situation qui semblait échapper, selon sa propre appréciation, aux policiers en place, et il a décidé d’intervenir en qualité de citoyen ».
L’avocat a sorti l’argument de l’article 73 du code de procédure pénale qui dispose : « dans les cas de crime flagrant ou de délit flagrant puni d’une peine d’emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender l’auteur et le conduire devant l’Officier de Police Judiciaire le plus proche ». Un argument qui ne tient pas car des policiers et CRS se trouvaient déjà sur place.
« L’envie de mettre la main à la pâte »
Me Liénard a toutefois reconnu que son client était « un homme fougueux » qui « ne supportait pas de voir ces individus virulents, agressifs, qui n’étaient pas interpellés. Il n’a pas voulu se substituer, il a voulu aider. Est-ce que c’était maladroit ? C’est la fougue de la jeunesse […], c’est l’envie d’aider, de participer, de mettre la main à la pâte. »
L’avocat a conclu en tançant quelque peu le Premier ministre. Edouard Philippe avait en effet qualifié les faits de « dérive individuelle ». Réponse de Me Liénard : « Pour dire qu’il y a dérive, il faut qu’il y ait faute ». Il a précisé aussi que son client s’exprimera prochainement.
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