L’Indonésie a ouvert une enquête samedi 13 juin afin de déterminer si le gouvernement australien a bien payé des passeurs 30 000 dollars (25 500 euros) pour rediriger un bateau de migrants en direction de ce pays. L’accusation, lancée la semaine dernière par les passeurs et les migrants eux-mêmes, a été relayée par des travailleurs des Nations […]
L’Indonésie a ouvert une enquête samedi 13 juin afin de déterminer si le gouvernement australien a bien payé des passeurs 30 000 dollars (25 500 euros) pour rediriger un bateau de migrants en direction de ce pays. L’accusation, lancée la semaine dernière par les passeurs et les migrants eux-mêmes, a été relayée par des travailleurs des Nations unies. Soixante-cinq personnes d’origines bangladaise, sri-lankaise et birmane, ont finalement dû débarquer le 31 mai dans l’est de l’Indonésie.
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Selon une source “anonyme haut placée dans les renseignements” du Daily Telegraph, les paiements n’auraient pu être effectués que par une agence de renseignement. D’après cette source, « la marine n’a pas l’autorisation de faire de telles choses. Ils ne naviguent pas non plus avec des coffres remplis de billets américains ». Selon elle, l’agence Asis aurait effectué les transactions.
Des allégations niées la semaine dernière par la ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop, et le ministre de l’Immigration, Peter Dutton. Les deux politiciens conservateurs n’ont cependant pas réagi aux interrogations des membres de l’opposition durant les questions au gouvernement du lundi 15 juin. Julie Bishop n’a pourtant pas gardé le silence sur cette affaire. Elle a affirmé : “Des bateaux indonésiens avec des équipages indonésiens quittent l’Indonésie avec l’intention de contrevenir à notre souveraineté.” Le gouvernement indonésien n’a pas apprécié les critiques de sa politique migratoire. Il a demandé à la principale concernée de retirer ses propos.
Le Premier ministre Tony Abott s’est illustré par son mutisme. Invité de la radio australienne 3AW, il a simplement déclaré : “Le gouvernement fera tout ce qu’il a à faire pour que ce commerce diabolique ne reprenne pas”. Ces deux dernières années, le gouvernement a fortement réduit le nombre d’entrées de migrants sur son territoire. Au nom de la politique baptisée « Frontières souveraines », les demandeurs d’asile sont automatiquement refoulés si ils parviennent à atteindre les côtes par bateau.
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