Après le Sénat, l’Assemblée nationale a définitivement adopté la proposition de loi PS étendant le délit d’entrave à l’IVG aux sites internet. La loi vise les sites militants diffusant de fausses informations concernant l’avortement dans l’optique de dissuader les femmes d’y avoir recours. Créé en 1993, ce délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse est passible […]
Après le Sénat, l’Assemblée nationale a définitivement adopté la proposition de loi PS étendant le délit d’entrave à l’IVG aux sites internet. La loi vise les sites militants diffusant de fausses informations concernant l’avortement dans l’optique de dissuader les femmes d’y avoir recours.
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Créé en 1993, ce délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse est passible d’une peine allant jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.
Des « faux-nez »
La ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol a rappelé qu’il n’était « pas tolérable » que sur internet, première source d’information pour bon nombre de personnes, « sévissent des militants anti-IVG qui avancent masqués, sur des plateformes d’apparence neutre et objective, calquées sur les sites institutionnels. » Et de marteler :
« Faux-nez d’une idéologie rétrograde, ces plateformes anti-choix diffusent des informations fausses afin de tromper les femmes, et les décourager d’avoir recours à l’avortement. »
Des sites pilotés par des militants pro-vie
Parmi les sites dans le viseur du gouvernement : ivg.net, qui sévit depuis 2008 (alors même que le site ivg.gouv.fr n’a été lancé qu’en 2013), est piloté par un couple de militants catholiques, et propose un numéro vert d’assistance qu’il présente comme celui d’un « centre national d’écoute anonyme et gratuit »…
Plusieurs institutions officielles sont tombées dans le panneau, redirigeant les visiteurs de leurs sites vers ce numéro en pensant avoir affaire à un véritable centre d’écoute mis en place par le gouvernement, comme le raconte Le Monde. Contacté par le quotidien fin 2016, l’hôpital de Bordeaux découvrait ainsi qu’il redirigeait ses visiteurs vers une plateforme gérée par des militants pro-vie.
Autres site « faux-nez » : sosfemmesenceintes.fr piloté par l’association anti-IVG Choisir la vie qui organise une Marche pour la vie chaque mois de janvier depuis 2005 afin de commémorer « le triste anniversaire de la loi Veil« .
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