Des centaines de noms de femmes sur des feuilles blanches recouvrant les mur; des manifestants y posent leurs mains trempées dans de la peinture rouge. Tel était, mercredi, le paysage des rues du centre ville de Buenos Aires. Des millier de personnes ont défilé dans la capitale argentine contre les violences faites aux femmes. Si ces dernières […]
Des centaines de noms de femmes sur des feuilles blanches recouvrant les mur; des manifestants y posent leurs mains trempées dans de la peinture rouge. Tel était, mercredi, le paysage des rues du centre ville de Buenos Aires. Des millier de personnes ont défilé dans la capitale argentine contre les violences faites aux femmes. Si ces dernières étaient majoritairement représentées, les hommes se sont aussi déplacés en nombre. Parmi eux, étaient présents des pères qui avaient perdu leur fille.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Cette marche a été organisée par Fabiana Tuñez, à la tête de l’ONG Casa del Encuentro. Le mouvement d’indignation survient après une série de « féminicides ». Les médias argentins ont notamment relayé, ces dernières semaines, le meurtre d’une institutrice de maternelle égorgée par son ex-mari devant ses élèves, ainsi que celui d’une adolescente de 14 ans enceinte, tuée puis enterrée dans le jardin de la maison familiale par son ex-petit ami.
Ces crimes odieux ne représentent que la partie émergée de l’iceberg. Dans le pays, un féminicide est commis toutes les 31 heures. l’ONG Casa del encuentro dénombre pas moins de 277 féminicides commis en 2014. 53 femmes sont mortes brûlées vives entre 2010 et 2012.
Pour Fabia Tuñez, la société argentine est gangrenée par des « paradigmes machistes où la femme est encore une « chose à dominer« . Cette dernière a réclamé mesures urgentes comme « l’élaboration de statistiques officielles, ou par une réforme éducative qui inclurait l’enseignement de la thématique de la violence de genre. » La présidente, Cristina Kirchner a exprimé son soutien au mouvement : « la femme est convertie en objet, et il y aura donc toujours quelqu’un pour considérer que s’il ne la possède pas, il peut la briser « .
{"type":"Banniere-Basse"}