Des monstres, une princesse en exil, des souvenirs heureux, un terrible secret, le retour d’un célèbre groom, une enfance champêtre,
une passion alpestre et une épopée virtuelle : en 2018, l’univers BD, toujours en pleine expansion.
25. Les Chefs-d’œuvre de Lovecraft de Gou Tanabe
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24. Servir le peuple de Alex W. Inker et Yan Lianke
23. Jorge Luis Borges de Lucas Nine
22. Renée Stone – Meurtre en Abyssinie de Julie Birmant et Clément Oubrerie
21. Polaris de Fabien Vehlmann et Gwen de Bonneval
20. Angola Janga de Marcelo D’Salete
19. Les Filles de Salem de Thomas Gilbert
18. Grave – Les Contes du cimetière de Richard Corben
17. Patates de David Berry
16. Pauvre Sydney ! de Charles Forsman
15. Les Cavaliers de l’apocadispe de Libon
14. L’Arabe du futur 4 de Riad Sattouf
13. Les Rigoles de Brecht Evens
12. Lune du matin de Francesco Cattani
11. Prendre refuge de Zeina Abirached et Mathias Enard
10. Heimat
de Nora Krug (Gallimard Bande dessinée)
Installée à New York depuis dix ans, l’Allemande Nora Krug a le mal du pays. Mais comment regretter une terre qu’on a appris à ne pas aimer ? L’auteure va enquêter sur l’histoire de sa famille pendant la guerre et en tire un récit subjuguant qui mélange dessin, collages, photos, cartes postales, cahiers d’école et documents d’époque. Un bouillonnement formel au service d’un polar familial sur ceux “qui ne sont ni des criminels de guerre ni des résistants”.
9. Malaterre
de Pierre-Henry Gomont (Dargaud)
Pour résumer rapidement son Malaterre, Pierre-Henry Gomont évoque le “portrait d’un connard sympathique”. Soit Gabriel, un flamboyant père alcoolique qui kidnappe ses enfants et les emmène en Afrique pour vivre dans la tentaculaire exploitation familiale. Un album lumineux sur ces personnes toxiques qu’on ne peut s’empêcher d’aimer.
8. Bolchoi Arena
de Boulet et Aseyn (Delcourt)
Si l’univers entier existait dans une simulation, qu’auriez-vous envie de visiter ? Pour Marje, l’héroïne de Bolchoi Arena, la réponse est évidente : les planètes du système solaire. Avec ce récit d’anticipation qui n’est pas sans rappeler Ready Player One, Boulet aborde des thématiques passionnantes sans être démonstratif, et Aseyn signe une impressionnante performance graphique dans les pas d’Otomo et de Mœbius. Spectaculaire et stylé.
7. Ailefroide, altitude 3954
de Jean-Marc Rochette et Olivier Bocquet (Casterman)
Dans les années 1960, le jeune Jean-Marc Rochette vit seul avec sa mère ; son père est mort en Algérie. Il ne trouve pas sa place au lycée et la relation avec sa génitrice est conflictuelle : l’ado a besoin d’une échappatoire, qu’il trouvera finalement dans les montagnes. A l’aide d’un dessin vif, dur, expressif, Jean-Marc Rochette signe un album âpre et pur, à l’image de ces sommets sublimes qu’il n’a jamais cessé d’aimer.
6. L’Homme gribouillé
de Frederik Peeters et Serge Lehman (Delcourt)
Dans un Paris détrempé par les pluies incessantes, une mère et sa fille enquêtent sur l’étrange maître chanteur qui pourchasse leur aïeule. Mais cette recherche familiale va les mener vers un monde chimérique… Un récit entre polar et fantastique de Serge Lehman, l’auteur de Lupus, magnifié par le trait envoûtant de Frederik Peeters. Un éblouissant tour de force.
5. Les Grands Espaces
de Catherine Meurisse (Dargaud)
Les parents de Catherine Meurisse s’installent à la campagne, dans une ferme abandonnée qu’ils retapent, tout en redonnant vie au jardin… Dans Les Grands Espaces, l’auteure de La Légèreté raconte son enfance, entre éveil à la nature, et découverte de l’art et de la littérature… Un album qui donne envie de tout quitter pour vivre dans une cabane, entouré de livres.
4. Spirou – L’Espoir malgré tout
d’Emile Bravo (Dupuis)
Dix ans après Le Journal d’un ingénu – qui imagine les origines du fameux groom inventé par Rob-Vel soixante-dix ans plus tôt – Emile Bravo poursuit son passionnant récit sur la jeunesse de Spirou. Cette fois, les Allemands sont arrivés dans Bruxelles, et Spirou se retrouve sans emploi puisque son hôtel a été détruit… Un formidable récit d’initiation, raconté à hauteur d’adolescent.
3. Indélébiles
de Luz (Futuropolis)
Que fait “un jeune provincial puceau” passionné de dessin lorsqu’il débarque à Paris dans les années 1990, et se retrouve au beau milieu de l’une des rédactions les plus foutraques de son époque ? Luz livre ses réponses en racontant son arrivée à Charlie Hebdo, ses premiers dessins et sa grande amitié avec Cabu. Un témoignage sans nostalgie, mais avec beaucoup de tendresse.
2. L’Age d’or
de Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil (Dupuis)
Le roi est mourant et sa fille aînée, Tilda, doit lui succéder. Mais une partie de la cour manigance et place sur le trône son jeune frère… Sous ses abords de récit d’heroic fantasy à enluminures, cette histoire de princesse en exil cache un conte moderne et féministe. Cyril Pedrosa dessine avec talent un monde imaginaire étrangement crédible.
1. Moi, ce que j’aime, c’est les monstres
d’Emil Ferris (Monsieur Toussaint Louverture)
Il y a seize ans, Emil Ferris se faisait piquer par un moustique et attrapait une méningo-encéphalite : on lui annonçait alors qu’elle ne pourrait plus marcher, que sa main droite ne pourrait plus tenir un crayon… Après plusieurs années de rééducation, l’auteure reprend ses études, puis se lance dans ce journal intime d’une jeune fan de monstres dans l’Amérique de la fin des années 1960. Un véritable chef-d’œuvre entre enquête, drame familial et témoignage historique.
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