Prévue, selon les projets, pour 2017 ou 2020, la voiture autonome est en passe de devenir réalité. Une bonne nouvelle pour la sécurité, une mauvaise pour les aventuriers.
Les rênes, petit à petit, nous filent entre les doigts. La bride sera bientôt tout à fait lâchée. L’automobile va enfin mériter son nom. La voiture autonome arrive plus vite que prévu. Nous nous focalisions sur la voiture volante, mais nous voyagerons d’abord dans l’autonome. On en parle encore au futur, mais elle en phase de test, bel et bien insérée dans la circulation, californienne en particulier. On l’annonce sur les routes, pour le quidam, dès 2017 ou 2020.
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Nombreux sont les constructeurs à se lancer : Audi, Mercedes, Tesla… Toujours le même principe : la voiture est bardée de capteurs, radars, caméras, etc. Elle voit tout, perçoit tout, évite, ralentit, accélère. Elle garantit plus de précision que le chauffeur de base qui trifouille son autoradio en tentant de garder sa clope hors de l’habitacle. Le gouvernement a beau lui taper sur la tête à coups de limitation de vitesse, de flash et de contrôle d’alcoolémie-vos-papiers-s’il-vous-plaît, l’humain est faillible, l’accident fréquent.
Le jouet de Google
Au début du mois, Google faisait les comptes : onze accidents minimes à déplorer. Mais la firme jure être hors de cause à chaque fois. C’est l’homme encore, ce chauffard, tout juste bon à ajuster ses gants de cuir et faire vrombir psychanalytiquement son gros moteur, qui est responsable. Et même s’il fallait blâmer le jouet de Google, sur près de 3 millions de kilomètres parcourus, ces quelques égratignures ne devraient pas freiner sa course. Comment le pourrait-on d’ailleurs ?
Par définition, c’est l’engin qui décide. Mais cette expérience le prouve, la voiture autonome ne mettra fin aux accidents que si elle règne entièrement. Le monopole ou rien. Preuve de plus de l’arrivée imminente de la Google Car à grande échelle, les experts en sécurité informatique se penchent déjà sous son capot pour contrer les prises de contrôle à distance à des fins malveillantes. On en est donc aux problèmes secondaires. Elle arrive, elle est là, elle klaxonne joyeusement pour l’annoncer. Et quel bénéfice !
Plus d’accidents de la route
Fini les accidents donc, et par extension, fini les spots de la sécurité routière. Plutôt que de chercher une place de parking, la voiture se garera toute seule ou, à défaut de place, fera quelques tours du pâté de maisons en nous attendant. On profitera des longs trajets pour s’occuper à des activités plus stimulantes que compter les kilomètres jusqu’à la prochaine aire de repos. Kerouac aurait pu à loisir écrire Sur la route installé dans l’habitacle de son autonomobile. Mais pour écrire quoi ? C’est le mauvais côté de l’affaire.
La voiture autonome n’a plus de voiture que le nom. N’est-elle pas plus proche du train, guidée par ses rails électroniques ? Qu’en aurait fait James Dean dans La Fureur de vivre ? Quant à Thelma et Louise, elles devront sortir de la voiture si elles veulent sauter de la falaise. Et le coup de la panne ? Et les chemins perdus découverts au hasard d’une fausse route ? La voiture gagnera en autonomie et en sécurité ce que nous perdrons en aventure.
En vidéo la présentation de la Google Car
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