“Protéger quelqu’un, ce n’est pas mourir pour cette personne“, a énoncé mardi 5 janvier au micro de RTL Ingrid Brinsolaro, veuve du garde du corps du dessinateur Charb, assassiné le 7 janvier dans les locaux de Charlie Hebdo par les frères Kouachi. “Pour moi, Frank a été sacrifié. Il voyait les dysfonctionnements. Il regrettait le […]
« Protéger quelqu’un, ce n’est pas mourir pour cette personne« , a énoncé mardi 5 janvier au micro de RTL Ingrid Brinsolaro, veuve du garde du corps du dessinateur Charb, assassiné le 7 janvier dans les locaux de Charlie Hebdo par les frères Kouachi.
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« Pour moi, Frank a été sacrifié. Il voyait les dysfonctionnements. Il regrettait le manque de sécurité dans les locaux. Il disait que c’était une passoire, que c’était impossible de faire son métier dans ces conditions-là. Eux n’étaient pas assez nombreux », a-t-elle souligné.
Et de regretter l’absence de réponse aux questions qu’elle soulève, un an après les attentats :
« S’il y avait eu un gros dispositif de sécurité, peut-être que Frank aurait pu sauver plusieurs personnes. Peut-être qu’il serait mort, mais peut-être qu’il aurait pu sauver Stéphane Charbonnier, peut-être qu’il aurait pu abattre un des frère Kouachi (…) Je me suis toujours dit depuis le début ‘ça n’aurait pas dû arriver‘ Pourquoi il était seul à assurer la protection de Stéphane Charbonnier, menacé de mort ? (…) Je n’ai pas encore eu de réponse. ».
Des propos qu’elle a également tenus dans un documentaire de la nouvelle émission Cellule de crise diffusée sur France 2 le dimanche 3 janvier:
« Je crois que les responsables doivent dire aujourd’hui que la menace a été sous-estimée, que les moyens n’ont pas été mis en place. Je crois que c’est ce qu’on lui doit. C’est ce qu’on nous doit, à mes enfants, à ma fille. »
Ingrid Brinsolaro a même décidé de porter plainte contre X auprès du Procureur de Paris François Molins pour “homicide involontaire aggravé par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement en application des articles 121-3 et 221-6 du code pénal », comme l’ont révélé deux publications du groupe Ouest France le 4 janvier.
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